Un mémorandum signé par plus de 300 savants

Un mémorandum signé par plus de 300 savants

Plus 300 savants slovaques appartenant aux domaines humanitaires et sociaux attirent l'attention sur la nécessité de ces sciences et sur la discrimination à laquelle elles sont soumises par rapport aux domaines techniques et des sciences naturelles. Ils considèrent à leur propos, que l'État n'affecte pas aux sciences sociales un budget équivalent à celles précitées. Pourtant ces sciences sont nécessaires pour comprendre le monde, pour ne pas s'incliner aux manipulations ou à la décision lors des élections.

Le Mémorandum des savants de ces domaines humanitaires et sociaux a été signé par des professeurs, maîtres de conférences, scientifiques universitaires et de l'Académie slovaque des sciences, anciens doyens ou recteurs de l'Université Comenius. Ils soulignent que les connaissances en matière de philosophie, histoire, art, langues, société aident à comprendre le monde, réfléchir en cohérence, et surtout penser de manière critique. Selon Gabriel Bianchi ceci a des conséquences, par exemple, à l'occasion des élections. Et de déclarer « Si je me rends en effet aux urnes, comment décider de mes préférences et arrêter mon choix? En cela aucun smartphone ne peut nous aider, même pas la nano ou bio technologie. Parce que nous effectuons des jugements de valeur, et pour ce faire nous avons besoin d'être conscient de : Qui je suis, A quel groupe j'appartiens, A qui je veux ou je ne veux pas appartenir. Et ce n'est pas possible sans le recours aux sciences sociales et humanitaires ».

Les savants soulignent par exemple que les critères de la science penchent en faveur des domaines techniques, des sciences naturelles et médicales. Selon le professeur de langue et culture chinoise Martin Slobodnik pour un même résultat une institution de science sociale se verra délivrer 20 fois moins que son homologue de disciplines techniques. Aussi les signataires du Mémorandum demandent de se voir accorder des conditions dignes. Milan Ftacnik conseiller du ministre de l'éducation national considère qu'en effet il convient de réévaluer le niveau du financement. Mais toutefois fait-il observer que les sciences sociales ont des charges moins élevées. « Si vous voulez former un juriste ou philosophe, il vous faut une bibliothèque de qualité, mais il ne vous faut pas de laboratoires ou ateliers ni de matériels et matières onéreux.

La position du ministèrede l'éducation nationale vis à vis de ce mémorandum est attendue pour demain.

rtvs

Zuzana Borovská Foto: TASR

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