Lutte contre la sécheresse

Lutte contre la sécheresse

En automne, le ministère de l'environnement s'apprête à présenter les mesures à prendre pour la lutte contre la sécheresse. Le projet du ministère comporte plusieurs objectifs dont, par exemple, introduire les mesures pour la retenue de l'eau dans le paysage et ainsi minimaliser la sécheresse, améliorer la prospection des zones à risque, construire des stations de surveillance qui enregistrent le manque d'eau dans le sol et permettront ainsi de réagir à temps à une sécheresse extrême, définir les priorités quant à l'approvisionnement de l'eau durant une sécheresse persistante durable.

La sécheresse brime une partie importante de l'Europe et la Slovaquie ne fait pas exception. Seulement la semaine dernière, le sol sur pratiquement tout le territoire slovaque, à part la Slovaquie du Nord et partiellement à l'Est, a souffert du manque d'humidité. Selon Jana Holeciova, porte-parole de la Chambre agroalimentaire, on s'attend cette année à 20 % moins de céréales par rapport à l'année dernière. À cause de la sécheresse, la moisson a commencé tôt et les agriculteurs ont annoncé une qualité inférieure des céréales. Dans la région de Nitra, les agriculteurs ont enregistré 27 % de moins de blé, 20 % de moins d'orge et 15 % de moins du colza par rapport à 2016. Une production médiocre de céréales, de colza et de pavot est annoncé dans la région de Galanta en Slovaquie du Sud. Non seulement les agriculteurs, mais aussi les éleveurs d'animaux sont confrontés au manque d'humidité.

Selon le climatologue Pavol Nejedly de l'Académie slovaque des Sciences, la sécheresse représente une vraie menace pour les agriculteurs. En marge du projet du ministère de l'environnement en préparation, il déclare qu'il ne suffit pas de retenir l'eau. Si on veut garder l'eau dans les récipients, il faut avoir également suffisamment de systèmes d'irrigation. Il n'y en a pas en Slovaquie. À la fin du régime socialiste, à la fin des années 80, il y avait plus de 300 000 hectares de terres sous arrosage. Aujourd'hui ce n'est que 60 000. En cas de projet comme celui du ministère de l'environnement, il est nécessaire de s'occuper aussi du fait comment transporter l'eau retenue, là où elle est nécessaire.

Le problème des systèmes d'irrigation persiste depuis des années. Selon Jana Holeciova leur modernisation stagne et l'État ne soutient pas financièrement leur renouvellement. C'est donc dans les mains des agriculteurs s'ils ont suffisamment de moyens financiers que l'on compte pour réparer et moderniser ces systèmes. Vu la condition financière du secteur agroalimentaire slovaque, il ne faut s'attendre à des miracles. Le nombre de systèmes d'irrigation baisse d'une année à l'autre. Ce sont les agriculteurs qui dans la proximité de leurs firmes n'ont aucune source d'eau - lacs, rivières ou bassins d'eau, qui rencontrent surtout des problèmes. Ils doivent compter sur la météo et c'est très risqué, estime la porte-parole de la Chambre agroalimentaire.

Selon le climatologue Pavol Nejedlik, il est nécessaire de réagir tôt à la croissance des températures dont découle la vaporisation plus élevée de l'eau, bien qu'il ne pense pas que l'état actuel du manque de précipitations ne change considérablement. L'Europe centrale est en général l'espace où on peut s'attendre à des phénomènes extrêmes, dont la sécheresse. Mais celle-ci pourrait être intercalée par des années comme celles 2010 qui est considérée la plus humide depuis 130 dernières années et 2011 et 2012 qui font partie des plus sèches. Cependant, actuellement, les Slovaques n'ont pas à s'inquiéter du manque d'eau potable.

Tatiana Minarovičová, Foto: TASR

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