Le futur Chancellier Sebastian Kurz proche des pays de Visegrad

Le futur Chancellier Sebastian Kurz proche des pays de Visegrad

Panique dans la presse française avec les élections en Autriche, qui pourraient bien voir le futur Chancelier Sebastian Kurz se rapprocher des pays de Visegrad.
Alors certes les pays du V4 sont les voisins naturels, voire historiques de l'Autriche, si l'on prend en compte les siècles précédents. Mais les medias français y voient comme le quotidien « Libération », je cite : « de sales effluves d’une campagne très à droite ». Le ton est donné. Extrait de lecture :
 
« Xénophobie, antisémitisme, fake news… Après des semaines de déclarations chocs, les législatives de dimanche pourraient aboutir à une coalition avec l’extrême droite au pouvoir ». C'est ce que voit l'auteur de l'article du quotidien français. En Slovaquie et dans les pays de Visegrad, on verra plutôt la confirmation d'une idée bien définie sur le voisin autrichien et ses problèmes à régler seul et totalement isolé, les hordes de migrants économiques qui envahissent l'Europe centrale pour accéder aux voisins allemands, français et si possible britanniques. Avec le Brexit, c'est désormais une autre paire de manches.
 
Le quotidien rajoute : « Parlez des élections de dimanche à un Viennois de gauche et vous verrez une mine attristée et un visage las. Promenez-vous dans la capitale et vous verrez les affiches glaçantes du parti d’extrême droite, le FPÖ, proclamant que «l’islamisation doit être stoppée». Ouvrez un journal, on n’y parle que de «dirty campaign» : une campagne «sale» sur fond de fake news, de racisme et d’antisémitisme - comble de l’ironie, on trouve derrière cette campagne «sale» non pas l’extrême droite… mais les sociaux-démocrates ».
 
Nous pourrions ajouter : « parlez des résultats du vote de dimanche dernier en Autriche aux populations des pays de Visegrad, ils vous répondront qu'il n'y a rien d'étonnant. Pour ceux qui connaissent l'Autriche et ses paisibles villes où villages, beaucoup sont surpris, voire désolés, de croiser dans les rues et artères de Vienne la capitale ou encore dans celles de Salzbourg l'historique, des colonnes entières de familles issues des Balkans, mais plus souvent de Syrie ou d'Afghanistan quémander sur des kilomètres. Des touristes ébahis, comme à Salzbourg, qui s'imaginaient trouver des copies de petits Mozart en redingote, un violon à la main, jouant des airs de l'époque, comme on peut entendre dans d´autres villes européennes.
 
Enfin l´auteur conclut en brandissant le mot-épouvante de Visegrad :
« Lundi, le leader du FPÖ, Heinz-Christian Strache, a déclaré publiquement qu’il verrait bien l’Autriche intégrer le groupe des «Quatre de Visegrád» - comprenant la Pologne, la Hongrie, la République Tchèque et la Slovaquie. Ce groupe informel de pays d’Europe de l’Est mène une vigoureuse politique de lobbying anti-réfugiés au sein de l’UE. Ainsi, une coalition Kurz-Strache serait indéniablement une douloureuse nouvelle pour l’Europe d’Angela Merkel, qui verrait ainsi, comme le résume Oliver Gruber, une nouvelle voix défiante émerger en son sein «et cette fois, depuis un pays d’Europe de l’Ouest».
 
Il serait peut-être temps, comme l´a précisé le Président français en août dernier, pertinemment à Salzbourg, que l'Europe des Allemands et des Français prenne conscience qu'elle a des voisins, un peu plus à l'Est et au Sud et que l'on appelle également des Européens...
 
Source: Jean-Daniel Angibaud RSI / Johanna Luyssen „Libération“.

J.D.Angibaud Foto: TASR

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