Le Président Andrej Kiska a nommé Mojmír Mamojka, Jana Laššáková et Miroslav Ďuriš comme juges de la Cour constitutionnelle jeudi. S'exprimant devant le Palais présidentiel en réaction à un récent verdict de la Cour constitutionnelle, Kiska a donc choisi de mettre fin à son différend de longue date avec le Parlement, qui a nommé les candidats il y a trois ans.
Le dernier verdict de la Cour constitutionnelle, daté du 6 décembre, l'oblige à nommer trois des sept candidats à la magistrature. Bien que Kiska soit en désaccord avec le verdict, il a choisi de s'y conformer malgré tout. Le Président a choisi de prendre cette mesure, car la poursuite du différend juridique «ne mènerait à rien de bon».
"La décision déclarant que les droits des candidats du juge ont été violés est arbitraire et entachée d'erreurs formelles et factuelles: mépris flagrant de la Constitution slovaque, méconnaissance des précédents verdicts de la Cour constitutionnelle par ses propres juges et exemple de manque de respect pour la séparation fondamentale des pouvoirs en vertu de la primauté du droit ", a déclaré Kiska.
Il a également exhorté le gouvernement à respecter sa promesse Manifesto et à imposer des exigences plus strictes aux candidats aux postes de juge, soulignant qu'il ne lui reste pas beaucoup de temps, car le remplacement presque complet du personnel de la Cour constitutionnelle est imminent.
La ministre de la Justice, Lucia Zitnanska, a déclaré mardi qu'elle respectait la décision du Président Andrej Kiska. A cette occasion, la ministre annonce des changements en même temps. "L'impasse entourant la Cour constitutionnelle est donc définitivement terminée, et je suis prête à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que la prochaine élection des juges constitutionnels en 2018 se déroule selon les nouvelles règles de création de la Cour constitutionnelle".
Jana Laššáková, députée de la coalition au pouvoir Smer-SD, perçoit très humblement le pas fait par le Président Andrej Kiska, qui a décidé jeudi de la nommer juge à la Cour constitutionnelle. Elle a abandonner son siège le jour de sa nommination "Au sein du comité constitutionnel parlementaire, j'ai coopéré à la création de lois, alors je pense que je suis prête à occuper ce poste", a-t-elle ajouté.
"Je considère ma nomination comme juge de la Cour constitutionnelle comme le summum de ma carrière en droit", a déclaré l'ancien député et universitaire Mojmir Mamojka. Il ne considère pas comme un obstacle le fait qu'il était ait été député de Smer-SD. "Je n'étais pas membre de Smer-SD, j'étais sur leur liste en tant qu'expert ... mon patron a toujours été la loi, je n'ai jamais eu personne derrière moi", a ajouté Mamojka.
