Le 21 décembre prochain, la Slovaquie marquera les 10 ans de son entrée dans l'espace Schengen. Par cette admission, la Slovaquie à vu s'ouvrir pour ses citoyens le droit de libre circulation dans le cadre de l'UE sans contrôles aux frontières. A minuit le 21 décembre 2010, symboliquement, le premier ministre slovaque Robert Fico et le chancelier autrichien e l'époque Alfred Gusenbauer ont scié ensemble une barrière douanière slovaco-autrichienne au poste de Berg-Petrzalka avant de sabler le champagne sous un grand drapeau européen frappé du slogan "Noël sans frontières". « C'est un événement historique après les destructions des deux guerres mondiales et la division du continent par le Rideau de fer", a souligné à l'époque M. Gusenbauer. Après la suppression des contrôles frontaliers entre la Slovaquie et l'Autriche, nombreux ont été les Slovaques qui ont quitté la Slovaquie pour refaire leur vie en Autriche, pays voisin. Dans les communes et villages autrichiens environnant, à quelques pas de la capitale slovaque, ils connaissent de bonnes conditions d'existence, en toute sécurité et sans stress lié au transport, ni risques de perturbations au cours de celui-ci. Les maires de quelques communes autrichiennes ont proposé à la vente aux familles slovaques intéressées des terrains à des prix avantageux, assez nombreuses sont celles qui ont choisi d'élire leur domicile en Autriche.
Aujourd'hui, 10 ans après, la coalition gouvernementale, aussi bien que l'opposition, se disent d'accord que l'espace Schengen représente l'un des plus grands apports de l'intégration. Pour le parti gouvernemental Most-Hid, l'espace Schengen permet aux citoyens ressentir quotidiennement les avantages de l'UE. Néanmoins, Schengen a besoin de changements et le renforcement de frontières extérieures pour assurer son bon fonctionnement. Le parti SaS perçoit donc de manière critique les quelques tentatives des pays membres de violer les principes de cet espace, dans les années 2015 et 2016 quand des centaines de milliers de personnes se sont déplacées sans contrôles à travers l'Europe, laxisme qui ne doit pas se répéter.
Le ministre de l'Inférieur Robert Kalinak ne saurait imaginer le fait que la Slovaquie perde ce privilège. C'est selon lui, l'un des éléments de la liberté pour laquelle on a lutté en 1989, l'année de la chute du régime communiste. Quelques pays procèdent au renforcement de leurs frontières, comme l'Autriche, par exemple, cela à cause de la migration croissante. Il est nécessaire de protéger plus les frontières extérieures de l'espace Schengen. Voilà pourquoi la Slovaquie détache ses policiers à la frontière entre la Hongrie et la Serbie et elle est prête à aider d'autres pays dont les frontières pourraient être menacées. La Slovaquie n'envisage pas de renouveler les contrôles sur ses frontières. La situation sur les frontières est constamment suivie et la Slovaquie est prête à agir en cas de besoin.
Faciliter les voyages pour le travail, les vacances, mais aussi la multiplication par deux du commerce extérieur ce ne sont là que quelques exemples des avantages que la Slovaquie a obtenu grâce à son entrée dans l'espace Schengen. La dénonciation éventuelle des accords Schengen aurait pour l'économie slovaque de nombreuses conséquences négatives dont la réduction de la compétitivité du pays, la perte d'emplois.
Selon les analyses, 76% de toute l'exportation slovaque est orienté vers les pays de l'espace Schengen et l'importation de ces pays vers la Slovaquie s'élève à 52 %. Hormis la libre circulation des personnes, celle des marchandises, des capitaux et des services a été ouverte. Cela a influencé considérablement la création des entreprises, le développement du tourisme, la création des emplois.
