La Slovaquie fête ses 10 ans dans l'espace Schengen

La Slovaquie fête ses 10 ans dans l'espace Schengen

Signés en 1985 et mis en oeuvre en 1995, les accords de Schengen autorisent la libre circulation des personnes et harmonisent les contrôles des voyageurs au sein de l'espace constitué par ces Etats. 26 pays en sont membres, dont 22 appartiennent également à l'Union européenne.

La Slovaquie fête aujourd'hui ses 10 ans dans l'espace Schengen, retour sur le seul membre du groupe de Visegrad au sein de la zone euro en chiffres économiques.

Les réformes entreprises à la fin des années 1990 ont permis de redresser l'économie, de diminuer le poids de l'agriculture (largement privatisée) et de faire émerger un secteur de service dynamique. Ainsi, le secteur agricole est ainsi relativement peu présent en Slovaquie tandis que le secteur tertiaire emploie environ 73% de la main d'œuvre, notamment dans le commerce et l'immobilier et de plus en plus dans le tourisme. Le secteur secondaire privilégie l'électronique ou encore l'ingénierie.
Cinquième économie la plus ouverte au monde, la Slovaquie réalise près de 89 % de ses exportations et 72% de ses importations avec l'Union européenne. L'investissement privé est notamment porté par des investissements étrangers : les usines PSA et VW dans l'ouest du pays sont en pleine extension tandis que Jaguar Land Rover s'installe en 2018.

Les véhicules automobiles représentent ainsi 25% des exportations en 2015. Ses principaux clients et fournisseurs sont l'Allemagne et la République tchèque. Depuis 2000, le pays connait une forte croissance économique qui a atteint 10,8% en 2007 avant de s'écrouler à - 5,4% en 2009 avec la crise financière. Dès 2010, la croissance s'établit à 5% et se maintient au-dessus des 3% depuis 2015. En revanche, le PIB par habitant représente 51% de la moyenne européenne en 2016 et est toujours inférieur à son niveau de 2008. Ainsi, les mesures permettant de réduire les dépenses publiques telles que la réforme des retraites de 2013 mises en œuvre par le gouvernement social-démocrate ont été relativement impopulaires. En contrepartie, celui-ci cherche à améliorer les standards sociaux via une augmentation du salaire minimum en 2014 ou la lutte contre le chômage, qui reste à un taux proche de 10% au sens de l'OIT (34% chez les jeunes) en 2016, bien qu'il ait atteint 14,2% en 2013.

Le déficit public a connu une importante diminution depuis 2010 (de 7,7% à 4,3% en 2012) et est passé sous la barre des 3% depuis 2013 pour atteindre 2,2% du PIB en 2016. En revanche, la dette publique a connu une forte augmentation entre 2008 et 2015 puisqu'elle est passée de 32% à 56% du PIB, mais reste néanmoins inférieure au plafond européen.


Jean-Daniel Angibaud, Foto: SITA

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