L’industrie automobile a sauvé la Slovaquie

L’industrie automobile a sauvé la Slovaquie

La production industrielle a été réduite de moitié en Slovaquie après le divorce de velours. Le choix du pays de s'orienter vers l'industrie automobile s'est avéré judicieux. La fabrication de voitures a amélioré la productivité du travail, la balance commerciale et augmenté l'emploi en Slovaquie.

C'est ce qu'a expliqué pour l'agence de presse l'ancien président de l'Union de l'industrie automobile et directeur de Volkswagen Slovakia. Jozef Uhrík est devenu au début des années 1990 le plénipotentiaire du gouvernement de la République slovaque chargé de la reconversion de l'industrie de l'armement et du développement de l'industrie automobile. Selon lui, il était clair dès 1987 que la production d'armes ne pourrait soutenir le plan de développement. La situation sur les marchés a montré que le besoin de produits slovaques ne serait pas grand. « C'est pourquoi, explique-t-il, nous avons intensément travaillé sur des changements structurels. Il fallait des solutions radicales, et j'ai vu une chance dans le secteur automobile. » Une industrie qui ne dépendait pas de liens diplomatiques mais des besoins du marché. Pour Uhrík, l'automobile pouvait assurer le futur économique de la Slovaquie.

Le développement de ce secteur dans l'ancienne Tchécoslovaquie après la Révolution de velours n'était pas possible sans partenaire étranger. L'Etat fédéral a contacté douze producteurs mondiaux en 1990. Six ont répondu, trois sont restés : VW, Renault et GM. Le but de Uhrík était que de telles négociations se tiennent en Slovaquie. VW était le mieux préparé selon lui. Il fallait le faire venir à Bratislava. « Mon objectif était de les convaincre que nous avions à Bratislava une usine qu'il serait bon d'utiliser pour cette coopération. » Mission accomplie : en 1991 VW s'installe dans la capitale slovaque. L'entreprise sera suivie par d'autres : PSA Peugeot Citroën, Kia Motors et la dernière Jaguar Land Rover, qui lancera sa production en 2018 à Nitra. Le secteur emploie directement ou indirectement 180.000 personnes dans le pays.

Tasr


Jacques Hoflack, Foto: TASR

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