Les Slovaques et les Tchèques après la partition

Les Slovaques et les Tchèques après la partition

Le 1er janvier 2018, la Slovaquie est entrée dans la 25ème année de son existence en tant que pays souverain et indépendant, consécutivement à la partition à l'amiable de la Tchécoslovaquie. Néanmoins, ce quart de siècle écoulé, la majorité des Slovaques (67%) et des Tchèques (68%) n'arrivent pas à admettre que des hommes politiques aient pris la décision de cette partition sans consulter leur peuple par référendum.. Et de cela ils leur en tiennent rigueur. C'est ce qui résulte des recherches effectuées par l'Institut slovaque pour les questions publiques et le Centre tchèque pour la recherche de l'opinion publique. Toutefois, ceci mis à part, près de la moitié des personnes interrogées considèrent la partition comme ayant été une bonne démarche. Il est intéressant de noter que si il y a 25 ans, 30 % des Slovaques étaient favorable à la partition, aujourd'hui ce chiffre atteint un niveau autour de 46 %. Sur un autre plan, 65% des Slovaques sont aujourd'hui fiers de leur pays tout en considérant qu'au plan niveau de vie et qualité de la démocratie la situation est meilleure en Tchéquie que chez eux.

Il faut rappeler aussi qu'aussitôt la partition de la Tchécoslovaquie en 1993, une certaine animosité régnait entre Tchèques et Slovaques et plus particulièrement des Tchèques vis à vis des Slovaques, aujourd'hui, la situation s'est totalement retournée. Au lendemain de cette partition, les Tchèques reprochaient aux Slovaques d'être les fossoyeurs de l'Etat commun et il n'y avait pas de mots trop durs à leur égard. Aujourd'hui, on assiste à un total renversement à 180 degrés de la tendance. 8 Tchèques sur 10 disent trouver les Slovaques sympathiques et rechercher leur contact. Ils admirent le progrès qu'ils ont accompli et envient leurs conditions d'existence. Autre indice, celui des Tchèques venant en visite en Slovaquie à titre touristique qui est en hausse sensible. Ce qu'il est curieux d'observer, est la propension qu'a la population tchèque à se tourner vers la culture slovaque. La mélodie de la langue aussi parait leur manquer dans la mesure où ils n'ont plus l'occasion d'entendre ou lire du slovaque dans leurs médias. Le bilinguisme qui était un fait naturel de par la proximité des langues, se dissipe et disparait et beaucoup de jeunes Tchèques rencontrent des difficultés avec bien des mots slovaques pour les comprendre et prononcer. Autre point marquant et significatif du rapprochement, sont les attirances manifestées envers la culture slovaque qui s'intensifient au point d'atteindre un niveau supérieur à ce qu'elles étaient dans l'Etat commun.

Tatiana Minarovičová Foto: TASR

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