Samedi dernier, à Sumiac, dans le district de Brezno, s'est déroulée une manifestation célébrant le 26ème anniversaire de la Déclaration de la souveraineté de la République slovaque. Le premier ministre Peter Pellegrini y a pris part et a prononcé un discours dans lequel il a souligné, entre autres, que le peuple slovaque a conservé sa langue, ses traditions et sa culture malgré le servage, l'oppression et la suprématie durant unmillier d'années. Selon lui, aujourd'hui, nous devons être fiers, car la République slovaque a écrit des pages de son histoire faites de réussites depuis 25 ans déjà. « Soyons fiers de la nation slovaque, parce que nous sommes un peuple travailleur, modeste et honnête, nous sommes prêts à aider en cas de besoin, nous avons survécu également à une période difficile. Soyons fiers d'être les citoyens slovaques qui savent accueillir et accepter les autres qui veulent vivre chez nous avec décence et dignité », a ajouté Pellegrini.
Mardi, 17 juillet, nous commémorerons la Déclaration de souveraineté de la République slovaque. « C'est ce qui sera toujours marqué dans l'histoire moderne de la Slovaquie, parce qu'à cette date-là, le Conseil national slovaque a voté proclamant que les Slovaques veulent vivre seuls dans leur propre pays après ces centaines d'années. Il faut remercier tous ceux qui ont eu la détermination courageuse de voter cette souveraineté car tout le monde au Conseil national n'était pas en faveur de la création de la République slovaque indépendante », et maintenant nous vivons cette période », a souligné le Premier ministre dans son discours.
Dans le cadre d'un programme culturel d'accompagnement, qui s'est déroulé dans l'amphithéâtre local se sont produits les ensembles folkloriques Terchovec et Šumiačan, la musique folklorique de Martinka Bobáňová et la chorale masculine Suche Karki de Prešov. Le programme a connu son apothéose dans la soirée par l'allumage du feu de souveraineté au-dessus du village.
Rappelons qu'il y a 26 ans, le 17 juillet 1992, le Parlement slovaque a adopté la Déclaration de la souveraineté de la République slovaque. Ainsi, il a posé la pierre fondamentale de la partition de la Tchéco-Slovaquie. A la différence de la partition de l'ex-Yougoslavie qui était à cette époque en guerre, les Tchèques et les Slovaques ont divorcé par consentement mutuel au Parlement. Cependant, ce divorce ne marque pas la rupture de leur vie commune, surtout au niveau culturel. Même s'ils n'entendent plus vivre dans un Etat commun, nombreux Slovaques et Tchèques manifestent qu'ils sont, aujourd'hui encore, très proches. Leurs liens de parenté sont toujours très étroits. Trois jours plus tard, le 20 juillet 1992, le Président Vaclav Havel a démissionné et la République fédérale tchèque et slovaque s'est retrouvée dépourvue de Président ce qui l'a fait franchir un pas vers la partition de la fédération et la création de deux Etats, le 1er janvier 1993. Tout au long de la phase de partition de l'Etat commun, étaient émis des doutes quant à la viabilité d'une Slovaquie autonome. Doutes qui ne se sont pas révélés fondés dans le suivi de la partition de la fédération Tchéco-Slovaque. Non seulement un développement dynamique de la République Tchèque s'est amorcé, tout comme aussi celui de la Slovaquie. Déjà dès la dernière moitié des années 90, sa croissance économique allait au rythme de 7%.
