L’avenir incertain du site de l’UNESCO en Slovaquie

L’avenir incertain du site de l’UNESCO en Slovaquie

Début juillet, le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO, lors de sa réunion à Bahreïn, a approuvé une résolution mettant en cause la Slovaquie pour protection insuffisante de la partie slovaque des forêts de hêtres des Carpates de l'Est de la Slovaquie.

Le Comité de l'UNESCO renouvelle à la Slovaquie son injonction de remplir toutes ses obligations pour protéger ce site, et lui donne pour ce faire un délai à échéance du 1er décembre 2019. Le Comité appelle également la Slovaquie à accélérer le processus de délimitation des frontières, à mettre en place une protection juridique contre l'exploitation du bois. Selon les déclarations du Comité, en raison de l'absence de protection législative, ce site ne répond toujours pas aux exigences de l'UNESCO.

L'UNESCO a appelé la Slovaquie à délimiter les zones exactes où sont présentes les forêts de hêtres des Carpates car les dimensions réelles des territoires ne correspondaient pas à celles mentionnées dans la partie de texte afférentet dans des tableaux. En conséquence de quoi, l'UNESCO a demandé à la Slovaquie de procéder à la correction des données erronées.

« Nous travaillons déjà sur ces volumes réels, traités numériquement, et nous sommes toujours en pourparlers avec l'UNESCO », a déclaré la ministre de l'agriculture et du développement rural Gabriela Matecna. Selon elle, une erreur a été commise lors de l'établissement de la superficie de ce site protégé, à laquelle le ministère s'efforce à présent de remédier. En fait, dans le passé, à l'origine, l'on a travaillé sur la base de documents insuffisamment précis. Elle a souligné qu'un groupe de travail de quinze experts a été mis en place pour identifier les frontières de ce site. Une superficie de 5700 hectares, indiqué initialement, était, selon la ministre, absurde (infondée), parce que certaines parties de ces forêts ne présentent aucun caractère particulier et n'ont jamais eu celui précieux d'une forêt primaire.

Comme l'a déclaré la directrice du Fond mondial pour la protection de la nature - Slovaquie (WWF Slovaquie), Miroslava Plassmann, depuis 11 ans, la Slovaquie n'a pas été en mesure d'assurer la protection de ce site dans les frontières déclarées. L'État est incapable de diriger les divers intérêts et l'utilisation du territoire afin de ne pas compromettre l'objet pour lequel le site est protégé - les anciennes forêts indigènes. « L'Etat devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour sauver le site de l'UNESCO. Nous avons encore une chance d'e stopper l'exploitation du bois, qui menace actuellement les parties les plus précieuses du territoire », a déclaré madame Plassmann.

Le regroupement de protection des forêts (VLK) demande que les forêts de hêtres des Carpates de l'Est de la Slovaquie soient exclues de la liste des sites du patrimoine mondial de l'UNECO. Les protecteurs reprochent à l'État l'insuffisance de la protection des terres, l'exploitation du bois et les problèmes posés par la détermination de la superficie de la zone. Lundi dernier, les protecteurs de la nature ont informé de ce problème des représentants d'autres Etats européens ayant des forêts primaires. Selon eux, la Slovaquie est le seul pays qui gère ce site de telle sorte qu'elle y abatte les arbres.

Rappelons que les Forêts primaires du hêtre des Carpates s'étendent en Slovaquie de l'Est, et elles figurent sur la liste du patrimoine mondial Unesco. Plus précisément, il s'agit d'une zone frontalière slovaco-ukrainienne, inscrite sur la liste du patrimoine de l'Unesco en 2007. En 2011, y ont été inscrits aussi les territoires des vieilles forêts allemandes de ce hêtre et donc, un espace en partage trilatéral slovaco-ukrainien - allemand a vu le jour, composé de 15 sites, dont 4 situés en Slovaquie. Pour le ministère slovaque, le maintien de cette localisation sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco est une priorité.

Tatiana Minarovičová Foto: TASR

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