Il y a 20 ans, la Slovaquie a gagné sa lutte pour se doter d'un État au fondement démocratique. Pendant les 5 années passées sous l'emprise du mečiarisme la Slovaquie était montrée comme un trou noir sur la carte de l'Europe. Cette phase a pris fin les 25 et 26 septembre 1998 week-end électoral qui a vu le Mouvement pour une Slovaquie démocratique, HZDS, de Vladimír Mečiar remporté les élections parlementaires, mais sans aucune capacité de former un gouvernement après des années de domination de Meciar et son entourage politique. Le mouvement démocratique du futur premier ministre Mikuláš Dzurinda a dirigé la Slovaquie vers l'UE et l'OTAN. La chanson pré électorales du HZDS a ces paroles :
« Vivat Slovaquie, et jamais plus de querelle ».
Fort de 35 % des suffrages à l'automne 1994, le HZDS est vainqueur des élections, et tient ses promesse en dominant totalement le parlement, à la toute première session dans l'hémicycle. Le mečiarisme a maitrisé la Slovaquie. Le litige s'exacerbe entre le premier ministre Vladimír Mečiar et le Président de la République Michal Kováč . « Le premier ministre m'accuse et fait tout pour que je quitte prématurément mon mandat présidentiel », déclare le président Kováč.
Probablement avec la participation des Services de renseignements, le fils du Président est kidnappé à Bratislava et conduit en Autriche. Le député František Gaulider contre sa volonté perd son mandat au parlement, et le ministre de l'intérieur de l'époque Gustáv Krajči du HZDS fait échouerle référendum sur l'élection directe au suffrage universel du Président de la République.
Le Vainqueur des élections se retire de la scène politique
Les élections parlementaires d'il y a 20 ans marquent un tournant dans l'évolution de notre pays. La participation atteint le record de 84% et place en tête le HZDS. Mais Vladimír Mečiar n'est pas en mesure de constituer le gouvernement. Écoutons le politologue de l'Académie slovaque des sciences Juraj Marušiak : « Plus particulièrement pour les jeunes, un rôle important a joué l'isolement du pays au niveau international. Ils voyaient leur avenir au sein de l'UE ».
Peu à peu, Vladimír Mečiar et son mouvement HZDS perdent le soutien des électeurs. La véritable bête politique qu'était Mečiar se retire bientôt après les élections en 1998, en chantant : « Adieu, je vous quitte, sans jamais vous avoir causé de mal ».
rtvs
