L’éclat et la misère des produits alimentaires en Slovaquie

L’éclat et la misère des produits alimentaires en Slovaquie

Le commerce des produits alimentaires attend une semaine de Noël en or. Les Slovaques n'économisent pas en cette période et, sans beaucoup d'hésitation, ils dépensent presque un cinquième de plus pour acheter de la nourriture et des boissons. Et c'est justement à l'heure actuelle, qu'éclate au grand jour la grande misère des aliments et produits agroalimentaires slovaques. Les produits importés sont en prédominance importante.

« Lisez attentivement les étiquettes pour savoir d'où provient la viande que vous achetez», a déclaré le directeur de l'administration deproduits alimentaires etagroalimentaires Jozef Bíreš, en s'adressant aux consommateurs

C'est le plus évident pour la viande, les sucreries, mais aussi les fruits et les légumes. La taxe dite spéciale pour les commerçants, destinée à stimuler la production alimentaire nationale, portera ses effets sur le chiffre d'affaires dans quatre à cinq ans, au plus tôt.

Le secteur agroalimentaire en coopération avec l'administration vétérinaire et alimentaire de la République slovaque, porte une attention accrue aux aliments qui se retrouvent sur la table des consommateurs à Noël et au Nouvel An. Des inspections approfondies effectuées dans toute la Slovaquie ont révélé des problèmes d'hygiène ainsi que des denrées alimentaires nocives pour la santé oua l'identificationtrompeuse. De début juillet à fin novembre, les inspecteurs de produits alimentaires ont procédé à 22 876 inspections, dont 878 pour la gamme de produits de Noël. Au total, 5 749 irrégularités et infractions ont été identifiées.

Concernant la viande, en particulier les produits fumés, la plupart des produits étaient venus de l'étranger. L'explication est simple, la Slovaquie n'est pas autosuffisante dans la production de viande de porc, celle la plus demandée à Noël. Le plus récemment, on importe de la volaille d'Ukraine. La majeure partie de la viande et de ses produits contrôlés concernait ceux provenant de Pologne, de Belgique et de la République tchèque.

Qu'a-t-il été décelédans cesproduits ? Augmentation de la teneur en benzopyrène, autres additifs que les conservateurs déclarés, et les additifs qui n'avaient rien à faire dans ces produits. Alors que la production nationale est sous contrôle d'une fermepar l'intermédiaire d'usines de traitement, d'entrepôts jusqu'aux comptoirs eux-mêmes, la production à l'étranger arrive avec un rapport d'expert affirmant que tout va bien. Il s'avère que ce n'est pas le cas.

Bien que la Slovaquie produise environ 40% de viande de porc consommée à la maison, une proportion importante de ces animaux est exportée vers des abattoirs étrangers en Hongrie ou en Pologne. La part réelle de la viande slovaque est donc plus faible qu'on produit en Slovaquie. Les importations croissantes de viande belge suscitent des inquiétudes. Ce pays est confronté à la peste porcine africaine et a perdu ses marchés d'exportation traditionnels. Des commerçants belges bien informés et sans scrupules ont maintenant trouvé des points de vente en Slovaquie.

La découverte surprenante des inspecteurs était le fait qu'on a commencé à tricher dans les petites brasseries artisanales. Leurs propriétaires aiment dire qu'ils produisent de la bière conforme aux normes. Cependant, après analyses de leurs processus de production, ces bières contenaient des conservateurs et des édulcorants artificiels. Le taux d'alcool dans les tests de laboratoire était différent de celui indiqué.

Il existe une offre incroyable de vins importés se trouvant dans les rayons, souvent à des prix très bas, à partir de deux euros par bouteille. Et bien que le vin slovaque soit vraiment meilleur, les vins étrangers les devancent par leur prix. Et le résultat? La part des vins étrangers a augmenté de 70%.

Il y a 15 ans, la plupart des légumes provenaient de Slovaquie. Maintenant, ils sont importés de toute l'Europe. Selon la ministre de l'Agriculture, Gabriela Matecna, le fait que les inspecteurs aient découvert des légumes présentant des moisissures ou en état de décomposition, est le résultat non seulement du fait qu'ils sont transportés sur de très longues distances, mais que les fruits sont conservés pendant le transport dans une atmosphère artificielle.

Tatiana Minarovičová Foto: TASR

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