Si l'UE n'aide pas l'Afrique dans les prochaines années et n'est pas plus active sur ce continent, elle sera dépassée par d'autres pays dans le monde, comme la Chine l'a fait par le passé. C'est ce que le Premier ministre slovaque, Peter Pellegrini, a déclaré mardi lors d'un briefing au Forum UE - Afrique, un sommet informel réunissant les dirigeants européens et africains. Cette conférence a été ouverte ce lundi à Vienne à l'occasion de la fin de la présidence autrichienne du Conseil de l'UE.
« La Chine est la plus active, et d'autres grands Etats du monde vont y développer leurs activités - et je pense que nous ne devons pas rester en retrait ; si l'UE n'aide pas l'Afrique à se développer pour que les gens y vivent mieux, donc, dans quelques années, l'Union aura un grave problème à cet égard », a déclaré Peter Pellegrini à l'issue de la réunion avec les dirigeants européens et africains.
Il a souligné que le continent africain avait connu une augmentation significative de son PIB - plus de 3% cette année - et que l'UE devrait donc essayer d'être un partenaire commercial majeur de ce continent et d'y maintenir sa position.
Le Premier ministre a également déclaré que le sommet informel de Vienne ne portait pas sur la migration, mais plutôt sur l'avenir et le développement du continent africain. À cet égard, il a noté que l'Afrique était confrontée à d'importants défis et que ce continent avait la possibilité de faire un énorme bond en avant dans son développement. Contrairement à l'Europe, elle peut immédiatement mettre en œuvre les technologies de pointe qui actuellement existent dans le monde et même sauter des étapes dans leur développement.
Selon Pellegrini, il est également essentiel de créer suffisamment d'emplois en Afrique. Il a souligné le besoin d'éducation sur ce continent. Car, comme le chef du gouvernement l'a rappelé, le capital humain en Afrique est relativement important, mais sans éducation adéquate et compétences que nécessiteront les emplois futurs, ils n'ont aucune chance de réussir.
La Slovaquie elle-même est actuellement active dans de nombreux pays africains sous forme d'aide au développement, mais bientôt elle pourra leur ses experts et son expérience « si l'intérêt en ce sens existe », estime Peter Pellegrini.
