Robert Fico, futur président de la Cour constitutionnelle ?

Robert Fico, futur président de la Cour constitutionnelle ?

Le président du parti Smer-SD et ancien Premier ministre Robert Fico a posé sa candidature à la fonction de juge siégeant à la Cour constitutionnelle. L'information a été confirmée par le vice-président du Parlement slovaque Martin Glváč du Smer-SD. Une candidature qui provoque de nombreuses réactions.

Dans sa lettre de motivation, le chef du Smer-SD, affirme que dès le début de sa carrière professionnelle de juriste, il s'est orienté vers le domaine des droits de l'homme et de la liberté. Il ajoute qu'en tant que Premier ministre il a clairement fait valoir l'application des principes constitutionnels, il en veut pour preuve « le haut niveau de la démocratie en Slovaquie et l'acceptation de la pluralité des opinions ».

Tout candidat remplissant les conditions a le droit de postuler

Selon Martin Glváč, Robert Fico serait qualifié pour le poste de par son expérience et il le verrait même bien présider la Cour constitutionnelle. Le parti de coalition Most-Híd a rappelé que toute personne remplissant les conditions fixées par la loi pouvait se présenter. Pour le SaS dans l'opposition, Robert Fico serait un candidat totalement « irrecevable ». Aucun candidat n'a été présenté par les libéraux, la coalition n'ayant accepté selon eux, aucune des règles proposées pour que les partis d'opposition puissent avoir une réelle chance de présenter leurs candidats, et c'est pourquoi chaque candidat de l'opposition serait condamné à l'échec.

Quid de l'indépendance de la justice ?

La formation Sme rodina, dans l'opposition, estime que les candidats à ce poste devraient être choisis parmi les associations professionnelles. Le mouvement s'inquiète de l'indépendance des nominations politiques. La chef du club OĽaNO Veronika Remišová, dans l'opposition, critique cette candidature estimant que l'ancien Premier ministre aurait perdu toute forme de « discernement ».

L'Organisation Via Iuris affirme qu'il existe clairement des doutes sur l'indépendance non partisane de Robert Fico, et rappelle que le rôle de la Cour constitutionnelle est « de contrôler le pouvoir politique ». Et de poser la question de savoir comment Robert Fico pourrait-il juger de la constitutionnalité de lois qu'il a lui-même fait voter.

Le vote désignant les neuf nouveaux juges de la Cour constitutionnelle, qui en compte treize, se déroulera le 29 janvier.

tasr, HN

Jacques Hoflack Foto: TASR

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