Discussions sur la réduction des heures de travail

Discussions sur la réduction des heures de travail

Cette année, les syndicalistes souhaitent aborder la question des horaires de travail et les réduire, les entreprises formulent pour leur part des réserves. Les experts veulent aborder le thème de la réduction du temps de travail des salariés sur le terrain de la tripartite. Ils soulignent que le nombre d'heures travaillées par les Slovaques est supérieur à la moyenne de l'Union européenne et à la zone euro. Mais toutefois, les employeurs voient poindre des risques quant à la réduction du temps de travail. Ils sont donc toujours en cours de discussion sur les décisions à prendre en matière de négociations collectives.

Selon le code du travail en vigueur, la durée du travail d'un salarié est actuellement fixée à 40 heures au maximum. Cependant, selon la Confédération des syndicats, le temps de travail hebdomadaire moyen des employés est le 12ème plus élevé sur l'échelle générale européenne et, parmi les pays de l'UE, il s'agit de la 9ème plus longue semaine de travail. Les syndicalistes attirent l'attention sur le fait que si on suppose que les Slovaques peuvent travailler 44 ans durant leur activité professionnelle, ils travaillent déjà deux ans de plus que les salariés au Royaume-Uni, en Espagne et en Finlande sur l'ensemble de leur vie active.

Comparés à la moyenne de l'UE, les Slovaques consacrent à leur vie professionnelle près de trois années de plus par rapport à la moyenne des salariés de l'UE. Et en comparaison avec ceux de la zone euro, cette durée d'années de travail supplémentaire s'élève même jusqu'à 4 ans; À titre d'exemple, les syndicats déclarent également que les Slovaques travaillent cinq années de plus que leurs homologues en Suisse, en Allemagne et en Norvège. Des exemples de pays développés montrent qu'il est possible d'avoir des horaires de travail plus courts tout en maintenant l'emploi durable et obtenir de bons revenus.

Radovan Ďurana, analyste des risques à l'Institut des affaires économiques et sociales, y voit cependant des risques. Selon lui, le fait de réduire le temps de travail quotidien de huit heures à sept heures et demie ou sept heures par exemple aura un impact significatif de coûts pour les employeurs qui devront augmenter leur effectif de salariés s'ils veulent conserver le même volume de production. Cela affaiblira, selon lui, l'entourage de l'entreprise en Slovaquie par rapport au reste du monde et entraînera probablement une baisse des investissements étrangers et nationaux.

Les représentants des employeurs sont convaincus que la discussion sur la réduction du temps de travail devrait rester du domaine des négociations collectives. Des problèmes pourraient survenir dans le contexte de la garantie de la main d'œuvre. Car le marché du travail doit faire face actuellement au problème grave de pénurie de main-d'œuvre.

Selon la Fédération des associations d'employeurs, chaque employeur doit examiner ses possibilités. Elle soulève également le problème du manque de personnel. La réduction de la durée du temps de travail hebdomadaire crée un risque pour les entreprises qui ont, par exemple, une activité a feu continue, des coûts plus élevés pour recruter de nouvelles personnes ou une charge administrative accrue. La Fédération soutient également le principe de la négociation collective et elle n'est pas d'accord non plus sur le fait que la réduction du temps de travail soit arrêtée au niveau du gouvernement.

Tatiana Minarovičová Foto: TASR

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