Si nous voulons évoquer et commémorer les événements du 21 août 1968 en Tchécoslovaquie, il est utile de rappeler que cette année a été marquée d’espoirs et de déceptions, de fortes espérances et désillusions plus fortes encore, du grand courage mais aussi du désespoir, de la confiance et de la trahison.
Après de longues années, la nouvelle direction du parti communiste gouvernemental a manifesté sa détermination d’engager des réformes pour instaurer ce, dont on parlait beaucoup mais qui ne s’était pas réalisé. Redresser ce qui était redressable. Bannir les injustices. Peu à peu conduire la société vers une renaissance spirituelle qui engendrerait un fort courant de développement.
Il faut dire qu’une très grande partie de la population a cru en la sincérité de cette détermination et a accepté ce qui a eu pour nom « le socialisme à visage humain ». Cette évolution fut brutalement brisée dans la nuit du 21 août, des chars, l’aviation de 5 pays du pacte de Varsovie, dirigé par l’union soviétique ont occupé la Tchécoslovaquie. Ce fut la fin de cet essor en devenir.
Milan Tokar, diplomate, a été conseiller à l’ambassade tchécoslovaque à Moscou au début des années 1990. Entre autres tâches il a reçu la mission d’enquêter sur la question qui se posait à propos d’une lettre d’invitation appelant à l’intervention des armées du Pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie.
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