Le problème du transit du pétrole toujours à la Une

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a annoncé lundi 29 juillet que Slovnaft cesserait de fournir du gasoil à l'Ukraine si Kiev ne reprenait pas le transit du pétrole russe Lukoil via son territoire. Le vice-ministre ukrainien de l'Énergie, Roman Andarak, a déclaré mardi que l'Ukraine était prête à résoudre le problème lié au transit du pétrole avec la Slovaquie. Toutefois, il a ajouté que cela ne se produira que si "la partie slovaque active le mécanisme approprié dans l'accord d'association avec l'UE ", ce qu'elle n'a pas fait jusqu'à présent, selon lui. L’accord d'association désigne un traité entre l'Union européenne et l'Ukraine. Le Premier ministre ukrainien Denys Šmyhaľ a déclaré mercredi que les sanctions de Kiev interdisant le transit du pétrole du producteur russe Lukoil ne constituaient pas une menace pour la sécurité énergétique de la Slovaquie. « La Slovaquie est notre partenaire fiable, de la part duquel nous n'attendons ni chantage ni intimidation. Menacer l'Ukraine, qui se défend contre l'agresseur, afin que l'État terroriste (la Russie) ne puisse plus continuer à profiter de ses excédents sanglants, est une ligne d'action douteuse », a écrit le Premier ministre ukrainien. La part totale de la Slovaquie et de la Hongrie dans les livraisons de gasoil à l'Ukraine est d'environ 10 % et, selon les analystes ukrainiens, elle pourrait être couverte par d'autres sources. Fin juin, l'Ukraine a imposé des sanctions à Lukoil, l'une des plus grandes compagnies pétrolières russes. Dans le cadre de ces sanctions, elle a interdit toute activité de Lukoil sur son territoire et a arrêté le transit de son pétrole vers les raffineries slovaques et hongroises. La Slovaquie, tout comme la Hongrie, s'est opposée à l'aide militaire de ses alliés occidentaux à l'Ukraine, qui lutte contre une invasion russe, et a intensifié sa pression depuis que Kiev a imposé des sanctions à Lukoil.