Dans les centres d'intérêt du gouvernement Matovič figure hormis l'UE la question des Balkans. Selon le programme déposé au parlement, la Slovaquie soutiendra l'Ukraine dans sa démarche la menant sur la voie vers l'Europe. Une surprise fait aussi partie du programme du gouvernement Matovič : l'introduction de la protection des religionsparmi les priorités principales de la politique étrangère.
La Déclaration du programme gouvernemental présenté dimanche dernier (19 avril) déposée au parlement a été approuvé par les députés de celui-ci dans le prolongement lundi 20 avril. Le nouveau gouvernement dirigé par le premier ministre désigné Igor Matovič laisse entrevoir dans son programme des ambitions en matière de politique hors de l'espace de l'UE. Alors que le gouvernement précédent, dirigé par le parti SMER, a considéré ses plus proches partenaires pour la Slovaquie au sein de l'UE et de l'OTAN, le gouvernement Matovič veut relever le niveau des relations au plus haut standard avec les États Unis en tant que seul pays hormis l'UE. A part les Etats Unis, est mentionné dans le programme gouvernemental la seule Ukraine. Selon les attentes, le nouvel exécutif refuse l'altération de l'intégrité territoriale de l'Ukraine et envisage de la soutenir dans sa transformation la plaçant dans une perspective européenne.
L'agenda de la politique étrangère devrait s'accentuer lors de la période à venir vers un multilatéralisme efficace dans le respect des droits de l'Homme. Le concept moderne est clef aussi du point de vue de Bruxelles. « Nous croyons au multilatéralisme, puisqu'il est efficace », a écrit Ursula von der Leyen dans les lettres de créance du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Le programme gouvernemental mentionne aussi la protection des droits de l'homme ainsi que la mise en valeur des principes de État de droit que le gouvernement considère critères clefs à la mise en valeur des intérêts de la politique étrangère slovaque. Le nouveau gouvernement se déclare très conscient également de l'importance du problème concernant la violation de la liberté de pensée, celle de la conscience et de la religion dans le monde. C 'est pourquoi le gouvernement slovaque voudrait se montrer actif dans ce domaine via la nouvelle Alliance internationale du soutien de la liberté religieuse qui a vu le jour aux États Unis. Elle aussi témoigne du fait que Bratislava pourrait être plus proche de Washington qu'elle ne l'a jamais été.