Rut(h)ènes
Maguy Roy
Sachez qu’il y a Rutènes et Ruthènes. Ceux de France qui s’orthographient sans H et ceux aux franges de l’Europe centrale, dont phonétiquement la prononciation est identique bien que ces derniers s’orthographient avec un H après le T. Mais existe t-il entre eux un lien?
A priori aucun, ceux de France peuplaient ce territoire dès 350 avant l’ère chrétienne et seraient issus pense t-on de région au sud de l’Allemagne et s’inscrivent parmi les peuples gaulois, appartenant à l’ethnie Celte. Pour leur part, les ruthènes avec un h que nous évoquons de temps à autres appartiennent au peuple slave dont les origines remonteraient aux civilisations anciennes des 4ème au 3ème millénaire avant l’ère chrétienne.
Existe plusieurs branches ruthènes, la blanche, la rouge et la subcarpathique. Elles s’étendent aux confins ouest de la Biélorussie, de l’Ukraine, et pour la partie subcarpathique de la zone frontalière Est slovaque dont elle fit partie de 1919/20 à 1945, poursuivant sur une partie nord de la Hongrie pour s’achever au nord de la Roumanie sous les Carpates orientales.
A noter qu’en fait le nom ruthène traduit du russe signifie Ukraine. Il est cependant un point qui pourrait faire se rapprocher par hypothèse non étayée rutènes sans H et ruthènes avec H. Le fait qu’au tournant des ères anté-chrétienne et chrétienne fut l’époque des invasions barbares de la migration des Celtes qui vivaient sur les terres d’Europe centrale dont la Slovaquie jusque la période. Or l’on retrouve chez les rutènes du Rouergue des racines celtes. De là à lancer un pont, seuls des érudits en la matière pourraient se prononcer.
Dans le cours des observations formulées par Jacques Augustin, nous relevons celles-ci. Déplorant la fuite des cerveaux européens vers les Etats Unis à l’exemple de cette scientifique slovaque de haut rang partie en 1989 avec sa famille aux States, travaillant ces temps derniers dans laboratoires Pfizer entre autres sur le vaccin anti covid 19, notre auditeur demande quelles ont été les raisons de son émigration. Question que nous ne lui avons pas posée et à laquelle nous ne pouvons répondre, qu’elle-même n’a pas évoquée.
Juste rappeler que jusqu’avant la fin de cette même année régnait le régime totalitaire qui pouvait constituer une motivation mais à notre sens, ce seraient sans doute beaucoup plus les entraves à l’évolution de carrière, le manque de moyens pour travailler, étudier et progresser liés aux questions pécuniaires et économiques auxquelles peut-on ajouter un certain manque de perspectives aux ambitions. Si l’on prend en considération la situation actuelle peut-on constater que les cerveaux continuent de partir à l’étranger ce qui signifie qu’en bon nombre de domaines, les choses n’ont guère assez changé.
JM Aubier a entendu que de l’argent allait-être alloué à une certaine réforme des retraites, une autre destinée à l’amélioration du réseau ferroviaire. Les grandes lignes de ces deux projets, ont-elles été publiées et qu’en ressort-il?
Oui, les grandes lignes ont été publiées et celles pour le réseau ferroviaire sont assez clairement définies – il s’agit de la modernisation des infrastructures et du parc mobile, augmentation de la sécurité des transports ferroviaires et de leur capacité. Cela devrait aussi permettre réduire les temps de trajets.
Quant au système de retraites, résident encore certains flous. Ce qui est sûr est le fait que le gouvernement voudrait revenir à un système, dans lequel l’âge du départ à la retraite n’est pas fixe mais correspond à la durée moyenne de vie et que le système repose sur 3 piliers. D’ailleurs, cela existe désormais. Le premier pilier est celui reposant sur la solidarité inter générations, comparé au système français celui de la SS.
Le second repose actuellement sur la volonté de la personne de verser une partie de ses cotisations obligatoires sur un compte spécial ouvert à son nom et géré par des sociétés privées d’investissement, autrement dit capitalisation. Dans la réforme préconisée, celui-ci devrait aussi devenir obligatoire. Le troisième pilier est absolument volontaire, il s’agit de l’épargne retraite dont décide la personne elle-même, selon ses possibilités et sa capacité de prévoyance. Pour l’instant, la définition de cette réforme n’est pas encore arrêtée.