La question des normes sur la double qualité dans les aliments ou dans d'autres produits, tels que les poudres de lavage , se développe progressivement en un scandale international considérable, a déclaré le Premier ministre Robert Fico lors d'une conférence de presse à Bratislava mardi.
"Je ne peux pas accepter que les citoyens de la République slovaque soient traités de cette façon", a déclaré Robert Fico, se référant au fait que certains produits vendus dans les pays de l'UE de l'Ouest ont un contenu différent des mêmes produits vendus dans les pays de l'UE de l'Est.
Selon le Premier ministre, il est important que cette question soit abordée avec plus d'intensité et de sérieux. En conséquence, un débat aura lieu sur cette double qualité dans les aliments à la session de Visegrad V4 (République tchèque, Hongrie, Pologne et Slovaquie) à Budapest.
En outre, il veut envoyer une lettre ou rencontrer en personne le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à cet égard. "C'est un problème politique sérieux", a-t-il ajouté.
Robert Fico a ajouté qu'il considère que les mesures prises par la Commission européenne à cet égard sont insuffisantes. La Commission ne recueille toujours que les données, bien qu'il y ait eu beaucoup de preuves. Si la Commission ne s'attaque pas suffisamment à la question, la Slovaquie pourrait introduire quelques mesures ponctuelles dès l'automne, a déclaré le Premier ministre. Ces mesures comprennent, par exemple, la limitation de l'importation de produits européen sur le marché slovaque et l'approvisionnement des cantines publiques slovaques avec exclusivement des produits d'origine slovaque pendant une certaine période.
"Nous devons nous défendre, nous ne pouvons pas accepter cela". Le premier ministre a ajouté qu'il est conscient du fait que de telles mesures violeraient les règles de l'UE sur le marché unique. "Nous voulons seulement que les personnes en Slovaquie aient accès à des aliments de la même qualité que ceux à l'Ouest", a-t-il déclaré.
Robert Fico a également déclaré qu'il a personnellement fait les frais récemment de la double qualité des produits alimentaires. En achetant des filets de poisson, il s'est rendu compte que ceux achetés en Autriche pesaient 300 grammes avec une composition de 65% de matière première, alors que ceux achetés en Slovaquie pesaient 280 grammes avec 58% de matière première, alors que le prix et le nom du produit étaient absolument identiques.
La Chambre slovaque pour l'agriculture et l'alimentation (SPPK) se félicite de l'initiative du Premier ministre. "Après tout, il est dans l'intérêt des agriculteurs et des producteurs alimentaires slovaques ainsi que des consommateurs de ne pas avoir des aliments de qualité inférieure sur notre marché", a déclaré la porte-parole de SPPK, Jana Holéciová.
