Le gaspillage de nourriture est un problème de pleine actualité qui touche également la Slovaquie. Selon le ministre de l'environnement László Sólymos, l'éducation de la population est primordiale dans la lutte contre ce dernier. Certaines mesures visant à réduire les gaspillages figurent dans le programme de prévention contre les déchets de la République slovaque pour 2019 - 2025, approuvé par le gouvernement à la fin du mois de février. Dans le cadre de ce programme, le ministère propose, par exemple, d'interdire la mise en décharge des déchets alimentaires par l'ensemble de la chaîne grossistes, détaillants et sociétés de distribution. Les aliments sains et demeurant consommables en surplus doivent être offerts à des fins caritatives et le reste doit être composté ou utilisé pour la production d'énergie. Le ministère souhaite également soutenir et favoriser la création de zones d'alimentation hors standard dans les magasins de vente au détail appuyées par des campagnes d'information.
Le ministère de l'environnement en coopération avec les ministères de l'agriculture et de la santé, prévoit également de reconsidérer la notion de la date de consommation. L'expression sur les étiquetages sur la date de durabilité minimale doit être supprimée et introduite uniformément uniquement « à consommer jusqu'à ». En effet, les denrées alimentaires après la date de durabilité minimale / à consommer de préférence avant /peuvent encore être propres à celle-ci si elles sont convenablement stockées. Selon le ministère, le label « durabilité minimale » augmente la production de déchets alimentaires.
Toutefois, le ministre estime que les ressources mises en œuvre dans le domaine de la production alimentaire jusqu'à sa mise à la consommation constituent un problème encore plus grave que le gaspillage alimentaire. « Pendant des mois l'on cultive quelque chose (fruits et légumes), en utilisant de l'eau, de l'électricité, en les transportant sur de longues distances, en pesant lourd sur l'environnement pour finalement les jeter », a-t-il déclaré, ajoutant que le problème devrait être considéré comme une affaire prépondérante auquel le ministère devrait consacrer toute son attention et ses efforts pour le résorber progressivement.
