L'année 1968 s'est inscrite dans l'histoire de la Tchécoslovaquie communiste par l'initiative d'introduction d'un socialisme à visage humain, ce qui impliquait dans la pratique un effort de démocratisation du système communiste en place. A partir de la prise de fonctions du 1er secrétaire général du Comité central du Parti communiste tchécoslovaque par Alexander Dubcek, se sont faits jour des tendances de démocratisation dans le pays, parmi lesquelles la suppression de la censure, la liberté de voyager à l'étranger, mais aussi les efforts entrepris pour l'émancipation de la position des Slovaques au sein d'un même pays commun avec des tchèques, toit comme bien d'autres améliorations. Ces avancées ont enregistré un soutien marqué de la part des citoyens.
Cependant, dans le pays existait une forte pression exercée par l'Union soviétique ainsi que de ses alliés dans le cadre du Pacte de Varsovie. Dès le début, l'Union soviétique a perçu les événements survenus en Tchécoslovaquie d'une manière très critique en y opposant de nombreuses restrictions à interpréter comme autant d'interdit. Lors de nombreuses rencontres des représentants dirigeants des pays membres du Pacte de Varsovie avec leurs camarades tchécoslovaques en 1968, les soviétiques leur ont adressé de nombreux avertissements concernant le changement d'orientation politique intérieure du pays. La direction tchécoslovaque s'est refusée à les prendre en considération, conduisant les soviétiques à engager une opération militaire armée de ses forces et celles d'autres pays du Pacte de Varsovie. Cela décidé bien que la Tchécoslovaquie n'ait jamais remis en cause les thèses communistes fondamentales, pas plus que son alliance avec l'Union soviétique dans le cadre du Conseil d'assistance économique mutuelle ou bien le rôle dirigeant du Parti communiste tchécoslovaque dans la société.
L'occupation a commencé la nuit du 20 au 21 août 1968. Y ont participé non seulement les troupes de l'Union soviétique, mais aussi celles de la Hongrie, la Bulgarie, la Pologne et de la République démocratique allemande globalement se sont plus de 500 mille militaires, 6 mille 300 chars de combat, 2 mille canons et 800 avions qui sont intervenus pour rentrer dans le rang la Tchécoslovaquie. Mais avant d'engager cette invasion de la Tchécoslovaquie, les soviétiques ont pris l'initiative et la précaution de se faire adresser une lettre d'invitation signée par quelques dirigeants communistes tchécoslovaques dogmatiques. En celle-ci ces derniers demandaient aux pays socialistes fraternels leur aide pour juguler la contre révolution en route et maintenir le socialisme dans le pays.
Malgré le fait que la direction communiste du pays ait refusé une résistance armée, en plusieurs lieux, les citoyens se sont opposés sans arme à l'avancée des chars soviétiques. Les soldats des forces armées d'occupation ont répondu à ce genre d'entrave ici ou là par des tirs, provoquant des dizaines de victimes. Selon les plus nouvelles études, lors de l'occupation de la Tchécoslovaquie, 108 personnes y ont trouvé la mort, dont 37 sur le territoire slovaque. Plusieurs centaines par ailleurs ont été blessées.
Cette occupation a stoppé le processus de la démocratisation et a enclenché le processus de normalisation, qui a effacé toutes les avancées réalisées du socialisme à visage humain.
