Le Musée du Soulèvement national slovaque à Banska Bystrica a fait réaliser un sondage parmi les jeunes âgés de 15 à 20 ans, dont le but était d'évaluer leur niveau de connaissances et leurs opinions concernant certains évènements de l'histoire slovaque récente. Ce sondage, sans doute le plus étendu et le plus approfondi, a été réalisé individuellement sur un panel représentatif de cette tranche d'âge entre les 21 juin et 7 juillet 2019. Quant au contenu, il était orienté sur 4 thèmes majeurs, à savoir le Soulèvement national slovaque, l'Etat slovaque 39-45, l'holocauste et l'extrémisme. L'objectif en était également d'acquérir une image qui pourra servir de base pour mener des activités pédagogiques et éducatives futures des enseignants, des médias et des musées.
Le directeur du Musée Stanislav Mičev s'est exprimé hier à propos des résultats du sondage. En premier a t-il constaté et souligné, qu' ils démontrent clairement que l'histoire n'est pas bien enseignée dans les écoles et c'est avant tout l'Etat qui devrait se poser des questions à ce propos. Pour lui, un fait des plus marquants dans un sens négatif et inquiétant est celui que de l'ordre de 4 % des jeunes interrogés ont évalué positivement l'holocauste .
Venons en maintenant aux résultats concrets. Concernant le Soulèvement national slovaque et la question sur ses dates et durée, seulement un peu plus de la moitié des jeunes interrogés, 57,3 %, ont su le situer à peu près correctement. Quant à l'évaluation de la période de l'Etat slovaque, elle est problématique pour les jeunes de la tranche d'âge précitée - la plupart, presque 60%, n'étaient pas en mesure de s'exprimer. 24 % de jeunes voient cette période comme positive, 18 % ont présenté une opinion négative.
Dans les résultats du sondage un autre phénomène intéressant s'est manifesté. Les connaissances des jeunes en matière d'histoire récente, le Soulèvement national slovaque particulièrement, sont influencées d'une manière significative par le niveau d'instruction et d'éducation de leurs parents. Plus leur niveau est élevé, plus les connaissances des jeunes se révèlent meilleures et pèsent positivement sur la part de bonnes réponses quant au début de l'insurrection et son anéantissement.
Quant aux sources d'informations sur ce qui se passe en Slovaquie ou à l'étranger, les jeunes de moins de 20 ans n'utilisent presque pas les médias classiques : la presse, la radio, les livres mais préfèrent l'internet, les réseaux sociaux, les amis, les membres de leur famille. Quant à la télévision, ils la suivent surtout via internet. Un quart des jeunes suit l'une des pages FB qui sont problématiques avec inclinaison vers l'extrémisme.
