Une hausse des accises pour renflouer les caisses de l’Etat ?

Une hausse des accises pour renflouer les caisses de l’Etat ?

Le gouvernement avait adopté mercredi l'amendement sur les droits d'accise sur le tabac et ses produits dérivés. Applicable dès février 2020, cette hausse toucherait les cigarettes, le tabac et les produits sans combustion. Cette mesure ne fait pas l'unanimité au sein même de la coalition.

Le ministre des finances du Smer-SD a fait ses calculs : augmenter les accises sur le tabac rapporterait aux caisses de l'Etat plus de 100 millions d'euros par an. Pour le président du SNS, Andrej Danko, il faut encore en discuter, car augmenter les impôts ne serait pas « la bonne voie ». D'autant plus que cette disposition ne se trouvait pas dans l'accord de coalition initial.

La cigarette n'est pas un produit comme un autre

Au cours des échanges dans l'hémicycle, le ministre des finances a répondu qu'il n'y avait aucune intention politique dans cette mesure, mais que c'était une pure question mathématique : « Comme ministre des finances, je suis responsable de la préparation du budget pour l'année prochaine. C'est mathématique, nous devons trouver de l'espace pour établir le budget, il n'y a rien de politique là-dedans », a martelé Ladislav Kamenický.

Il a rappelé que fumer n'était pas un élément courant du panier de la ménagère et estimé que cette disposition affecterait le moins les gens. Et d'ajouter également que la Slovaquie devait éviter le blâme international qui interviendrait si Bruxelles lui retournait le budget en demandant au pays de revoir sa copie.

Financer les mesures sociales

Le parti de coalition Most-Híd a quant à lui déclaré ne pas avoir été au courant de cette proposition. Il estime que le ministre des finances cherche à dégager des moyens budgétaires pour compenser les mesures visant à augmenter le niveau de vie des gens. Des investissements qui n'étaient pas prévus, précise le parti, et qui n'étaient pas non plus repris dans le programme de coalition, mais qui furent débattus par la suite. Le Most-Híd estime donc que la proposition du ministre doit suivre le même chemin. Et d'ajouter que le parti n'acceptait pas d'augmenter les prix, mais que s'il fallait en arriver là, alors cette hausse devrait toucher certainement des produits comme le tabac et l'alcool.

tasr


Jacques Hoflack Foto: TASR

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