La Slovaquie a besoin du colza ainsi que des légumes

La Slovaquie a besoin du colza ainsi que des légumes

Le colza cultivé en Slovaquie du Sud est passé fleur, mais les vives discussions contradictoires et polémiques le concernant ne cessent de s'animer voire s'exacerber. La production intensive du colza est du ressort de la responsabilité des agriculteurs en raison de ce que le pays n'est plus auto-suffisant dans la production de fruits et légumes. Le ministre de l'agriculture Ján Mičovský veut réduire des espaces de culture du colza et les cultivateurs de cette plante se sentent être tout à la fois blâmés et pénalisés. Ces derniers rejettent les accusations de céder à la « folie jaune » et considèrent la discussion concernant le colza délétère et orientée de manière partisane.

Voici l'exposé des faits : Le colza est mellifère, il est utilisé dans la production de l'huile végétale de table, et ses déchets après pressurage sont utilisés pour préparer des tourteaux pour la nourriture des bovins. Il ne faut pas omettre non plus la production d'ester méthylique, bio composant qui mélangée au pétrole favorise la réduction des émissions nocives. Aussi, le glycérol tiré du colza vient d'être mis en valeur dans des produits de désinfection lors de la pandémie du nouveau coronavirus.

Alors sur quoi repose le problème ? Le ministre ainsi que les activistes des milieux écologiques critiquent la trop forte quote-part réservée à la culture du colza sur les terres cultivables la jugeant trop élevée. Selon le ministre, ces terres pourraient être utilisées de manière plus efficace et bénéfique en y cultivant des légumes et produisant des fruits à la place du colza. Par exemple des pommes de terre où la Slovaquie est loin de se trouver en situation d'autosuffisance ne produisant que 54% de ses besoins.

Le président de la Chambre agro-alimentaire slovaque Emil Macho a précisé que la quote-part du colza en Slovaquie s'élève à plus de 8% en soulignant qu'elle peut même s'élever à 15% des terres cultivées. Quant à la culture des légumes et des fruits, il a mis en évidence que pour atteindre l'autosuffisance en leur domaine, il conviendrait d'y affecter plus de 18 mille ha. Mais là, un problème se manifeste. En effet, Bruxelles s'oppose à ce que l'on accroisse la production des produits alimentaires. Jusqu'alors, l'UE était excédentaire pratiquement en tous domaines de ce secteur, hormis le colza et consécutivement se fait jour son besoin éminent. Et la Slovaquie est devenue grâce à sa production du colza OGM pays indépendant de tout apport extérieur. A noter que plus d'une moitié de la production est exportée.

Kristína Hanáková Foto: TASR

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