Des débats sur la fermeture des commerces le dimanche reviennent régulièrement dans la société slovaque depuis plusieurs années. Les petits magasins semblent rencontrer de nouveaux problèmes après la crise du coronavirus. En fait, aujourd'hui, la question se pose de savoir si les magasins qui sont restés fermés le dimanche durant cette crise, le resteraient également après la crise. D'un côté, les hommes politiques favorables à la fermeture dominicale évoquent une pause bien méritée pour les employés. De l'autre, les économistes parlent de lourdes pertes.
Le ministère de l'économie est contre la fermeture dominicale des établissements commerciaux. Selon les analyses, il y aura une réduction des ventes, l'entreprise devra licencier et les personnes qui ont reporté leurs achats pourrait les faire à l'étranger par exemple.
Selon les experts, la solution serait que le marché se régule lui-même face à l'interdiction des ventes du dimanche et que les clients décident eux-mêmes d'aller soit au magasin, soit de se balader dans la nature le dimanche. Sans que personne ne le leur dicte. Selon les derniers sondages, quatre Slovaques sur cinq sont en faveur de la fermeture des magasins le dimanche même après la fin de la pandémie.
Seulement 13% des personnes travaillent dans le commerce de détail. Selon Mário Lelovský, 1er vice-président de l'Union républicaine des employeurs, il serait injuste que certains détaillants travaillent le dimanche et d'autres non. Il a ajouté qu'il existe des marchandises dont l'achat ne se diffère pas, comme la nourriture. Beaucoup de gens trouvent le temps d'acheter des produits spécifiques le dimanche. Monsieur Letovsky a déclaré ne pas vouloir qu'on en revienne à l'époque où « quelqu'un d'autre savait ce qui était mieux pour moi que moi-même ». Pour le député Marián Viskupič la fermeture des commerces le dimanche est une expérience que la Slovaquie ne peut pas se permettre.
Selon le chef du Parlement slovaque Boris Kollar, il n'est pas juste d'introduire la fermeture des magasins dimanche. Seul un État riche peut se le permettre.
Le député de l'opposition Juraj Blanár pense que si les magasins fermaient le dimanche, le tourisme intérieur augmenterait. Il voit le modèle dans l'Autriche voisine. Il pense que cela augmenterait la consommation, ce qui aiderait les propriétaires de chambres d'hôtes et d'autres établissements d'hébergement. Il déclare que la Slovaquie était à la pointe de l'UE en matière de travail de nuit. Aujourd'hui, selon lui, l'Union du commerce a également déclaré se réjouir de la fermeture des magasins. Le député Blanar est favorable à cette pause dominicale. Selon lui, les gens ne feraient que différer leurs achats. Il a rappelé que nous étions actuellement confrontés à une crise économique majeure.
