L'ex-Premier ministre Peter Pellegrini alerte qu'une grave situation de chômage et de pauvreté économique se prépare en Slovaquie. Il déclare que le pays a réussi à faire face à la pandémie de coronavirus d'un point de vue médical, mais nous sommes confrontés à présent à une menace extrêmement grave. Il ne suffira pas à la Slovaquie d'ouvrir tout simplement ses magasins dans leur ensemble et penser que le pays retrouvera sa normalité économique. Selon ses propos, le gouvernement doit présenter un programme, basé non pas seulement sur le fait de la meilleure manière d'utiliser l'argent de la Commission européenne. "Si nous ne sommes pas actifs, cela ne se passera pas bien au plan de l'économie slovaque", déclare-t-il.
Selon lui, il existe un risque réel consécutivement à ce que les enfants commencent à fréquenter l'école et que la faculté de rester avec eux à la maison ne soit plus offerte aux parents, le chômage augmentera, car les employeurs ne seront peut-être pas prêts accepter la reprise de leurs salariés. Il critique également l'aide gouvernementale aux entrepreneurs pendant la crise du coronavirus. Selon lui, par rapport à d'autres pays, elle est la plus compliquée, la plus lente et la plus faible. Il a appelé le gouvernement à cesser de mesurer les distances entre les tables et les personnes, suivre le respect du port des masques de protection, car c'est l'affaire des professionnels du domaine. Selon lui, le Premier ministre et son ministre de l'Économie doivent accorder toute leur attention à la catastrophe économique qui se présente à nous sous la forme d'un chômage énorme et de l'effondrement de l'économie slovaque.
Le COVID-19 renforce l'état de pauvreté dans le monde et devrait également peser sur celui de la Slovaquie. "Nous estimons qu'une plus grande pauvreté affectera l'Europe, y compris la Slovaquie", a déclaré Lenka Buchláková, analyste à la Caisse d'Epargne slovaque Slovenská sporiteľňa. Les Slovaques se retrouveront dans une situation de privation matérielle, consistant en l'incapacité de pouvoir se procurer des biens et services nécessaires à la vie normale. En chiffres, l'analyste prévoit une augmentation du nombre de Slovaques dans cette catégorie de 430 000 l'an dernier à environ 450 000 personnes cette année, éventuellement l'année prochaine. "Les personnes qui souffrent de privations matérielles, par exemple, ne peuvent pas se permettre de partir en vacances une semaine par an à l'extérieur de la maison ou de manger de la viande ou du poisson au moins tous les deux jours. Ils ont des impayés liés à une hypothèque ou un loyer, au paiement de l'énergie ou au remboursement d'achats aux mensualités issues d'achats à crédit et autres dépenses », explique Lenka Buchláková.
