Un enseignant sur dix des écoles primaires envisage de changer d'emploi et est à la recherche d'une nouvelle profession. Ceci concerne le plus les pédagogues de moins de 35 ans.
Romana Kanovská de l'Institut pédagogique explique : « L'âge, les intérêts personnels, les spécialisations, les mauvaises conditions de travail ou le taux de chômage dans la région. Tout cela incite les enseignants à changer de métier. » Une situation préoccupante, selon elle. « Vu le risque de vieillissement de la population des enseignants, c'est une situation alarmante. Nous n'avons que 9 % d'enseignants de moins de 30 ans », constate Romana Kanovská de l'Institut pédagogique.
Le salaire constitue également une raison de quitter le secteur.
Le Ministère de l'éducation nationale compte revaloriser la rémunération des enseignants. L'augmentation des salaires dépendra des possibilités du budget de l'État. Michaela Domorák Barnová du département de la communication du ministère explique :
« Le ministère de l'éducation nationale n'est qu'au début des négociations concernant l'augmentation des salaires des enseignants. Leur rémunération dans l'avenir dépendra plus particulièrement de leur activité. À partir du mois de septembre, des équipes de soutien peuvent venir en aide aux enseignants dans les écoles. L'État dégage 82 millions d'euros à ces équipes, dont les membres seraient également des pédagogues spécialisés ou des psychologues. »
Alena Petákova de l'Union des écoles estime que même un salaire plus élevé ne peut pas masquer les mauvaises conditions des pédagogues. Elle souligne : « La profession d'enseignant est vraiment exigeante. »
Il est clair et net que les changements fréquents des instituteurs n'influencent pas en bien les résultats des élèves.
tasr
