COVID-19 : Les Slovaques sont-ils libres ou non de se faire dépister ?

COVID-19 : Les Slovaques sont-ils libres ou non de se faire dépister ?

Les Slovaques sont-ils libres ou non d'aller au dépistage massif du coronavirus ? Coalition et opposition ne sont pas d'accord. Pour certains le dépistage serait volontaire, pour d'autres, les Slovaques n'auraient pas le choix, car un résultat négatif au test serait devenu un billet pour la liberté.

Cette question a déchiré majorité et opposition lors d'un débat télévisé dimanche sur la chaine TA3. La première phase pilote du dépistage massif se terminait dimanche soir au nord-est du pays. Les Slovaques viennent-ils vraiment se faire dépister sur base volontaire ?

« Chacun doit faire un sacrifice »

C'est ce qu'a déclaré Jana Bittó Cigániková (SaS dans la majorité), membre du Conseil national de la République slovaque. Pour elle, le caractère volontaire se manifeste dans le fait que chacun peut choisir d'aller se faire tester ou de rester volontairement à la maison. Elle a également souligné que certains employeurs accordaient une prime financière pour que leurs employés se fassent dépister. Le député Martin Borguľa (Nous sommes une famille, dans la coalition) est également convaincu que les gens viennent se faire tester volontairement, car ils ont compris que ce n'était pas un non-sens, mais que la situation était grave et compliquée.

Ce n'est pas l'avis d'Erik Tomáš (indépendant, opposition). Selon lui, le dépistage est prétendument volontaire, mais les gens ont bien compris que s'ils ne s'y soumettaient pas, ils ne pourraient pas aller travailler, ou ne se feraient pas rembourser en cas d'incapacité de maladie. « Les gens font désespérément la queue parce qu'ils y ont bien réfléchi », a-t-il déclaré. Le député Tomáš Taraba (indépendant) est également d'accord avec lui, le résultat négatif du test s'est transformé en billet pour la liberté, pour ne pas perdre de revenus, par exemple. Il parle d'un démantèlement des droits de l'homme. Cependant, selon lui, le dépistage en tant que tel n'était pas un fiasco.

Faut-il verrouiller le pays ?

Les députés n'ont pas non plus évité le thème du verrouillage. Selon le député Borguľa, ce n'est pas une bonne voie pour l'économie, mais nous sommes dans une situation où il n'y a pas de bonnes solutions. Selon monsieur Tomáš, si la fermeture de l'économie en Slovaquie devait avoir lieu, le gouvernement devrait avoir des régimes d'aide plus massifs et généralisés, contrairement à ce qui s'est passé lors de la première vague de la pandémie. « S'il devait y avoir un verrouillage, alors avec une aide financière considérable », a-t-il dit. Madame Bittó Cigániková préférerait un verrouillage localisé aux foyers d'infections, plutôt que de fermer toute l'économie. Pour monsieur Taraba, « nous ne chasserons pas le coronavirus avec un verrouillage ». Et d'ajouter que la pression sur les soins de santé en particulier devait être réduite.

Le dépistage du coronavirus à l'échelle nationale se déroule ce week-end en Slovaquie.

tasr

Jacques Hoflack Foto: TASR

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