A l'heure actuelle, la Slovaquie enregistre et déplore un déficit de médecins estimé entre 2 et 3000. Et si l'on prendre en compte les médecins retraités toujours en exercice, ce chiffre atteint entre les 3 à 4000. Mais ce n'est pas le seul problème pesant sur le personnel soignant slovaque en situation de pénurie. Font défaut les personnels infirmiers. Si la Slovaquie voulait s'aligner seulement sur la moyenne des effectifs en ce domaine de l'UE, il lui faudrait atteindre un apport supplémentaire égal à 14 mille infirmier et infirmières.
La seconde et très puissante vague du coronavirus approche semble-t-il de son terme. Ses conséquences en sont non seulement des milliers de victimes et des centaines de milliers de personnes guéries, mais aussi des milliers de professionnels du secteur médical fatigués pour ne pas dire épuisé et à bout de force.
A l'heure actuelle, 1078 patients contaminés par la covid-19 sont hospitalisés dans les hôpitaux slovaques, don 146 nécessitant une ventilation pulmonaire placés en soins intensifs. Cette situation est le signe que progressivement un retour à un fonctionnement ordinaire d'avant la pandémie se réinstalle.
Dès 2020, les représentants du personnel médical ont attiré l'attention sur les exigences importantes provoquées par la pandémie sur leur profession, la charge de travail supplémentaire épuisante qui en découlait entrainant chez une bonne partie d'entre eux une perte de motivation et l'expression du sentiment éprouvé de cesser d'exercer dans les hôpitaux. Aux dires du président de la Chambre des médecins slovaques Marian Kollár, font défaut actuellement des anesthésistes, médecins généralistes, ainsi que bon nombre de spécialistes en certaines disciplines soulignant que celui qui le peut part à l'étranger. Il a mis en évidence que le personnel médical slovaque après la deuxième vague de la pandémie est en situation de totale démotivation, extrêmement fatigué faisant que le domaine de la santé ne fonctionne plus de la manière qui se devrait, et se montre insatisfaisant.
Le nouveau ministre de la santé Vladimír Lengvarský a constaté pour sa part que le personnel médical est en effet parvenu à l'extrême de l'admissible et supportable. Il se sent frustré à cause des problèmes qui depuis de longues années ont été écartés et ressurgissent avec force aujourd'hui. Il considère selon ses déclarations que le domaine de la santé n'est pas dans un état satisfaisant, soulignant que le plus grand problème repose sur le manque de personnel infirmier. Le ministre a mis en avant qu'existe deux motivations pour que ces personnels de santé demeurent exercés dans ce secteur en Slovaquie : le salaire et les conditions de travail. Immédiatement, il a mis en évidence le fait que tout changement et réforme personnelle portera ses fruits au plus tôt dans 5 ans.
