La Slovaquie est blessée. Elle a derrière elle un événement historiquement sans précédent, la crise causée par la pandémie de la COVID-19. C'est ce qu'a déclaré hier, dimanche, la Présidente de la République slovaque Zuzana Čaputová dans l'émission télévisée dominicale de RTVS.Selon elle, le pays a besoinde stabilisation, d'apaisement de la situation et de ne pas fermer les yeux devant les problèmes.
Selon Zuzana Čaputová, un grand nombre de personnes sont décédées, victimes directes de la pandémie en Slovaquie, s'ajoutant parfois à d'autres maladies les affaiblissant. Dans le même temps, elle a également attiré l'attention sur le déficit engendré d'interventions chirurgicales reportées et de diagnostics non déposés. Selon elle, la crise a affecté non seulement la santé mais aussi la situation sociale et économique des personnes.
En politique, affirme-t-elle, les Slovaques sont témoins de conflits. Certains concernent les sujets sérieux, mais d'autres ne le sont pas et ne sont que des agressions personnelles. Selon la Présidente, la Slovaquie est actuellement confrontée à des informations récoltées par les services de renseignement ou de la police. "Ce dont nous avons vraiment besoin, c'est de calmer la situation. Nous devons avancer et résoudre de vrais problèmes", a déclaré la chef de l'Etat.
Elle considère le Premier ministre Eduard Heger comme un homme constructif qui essaie de résoudre les conflits au sein de la coalition. Selon la Présidente, les citoyens constatent que la coalition gouvernementale actuelle est marquée par le traumatisme de la crise gouvernementale récente. "C'est un événement qui laisse des traces et ne donne pas la stabilité au gouvernement la stabilité indispensable ", a déclaré Zuzana Caputová.
De son point de vue, l'instabilité du cabinet gouvernemental peut aller à l'encontre de la résolution des problèmes rencontrés par la population. Cependant, elle considère que le gouvernement porte l'entière responsabilité de l'édifice qu'il a reconstruit. Elle a mis en avant le spectre d'élections législatives anticipées en Slovaquie comme l'une des hypothèses. "Même les principaux acteurs de la coalition ne seraient pas en mesure de répondre de manière convaincante si la Slovaquie se dirige vers des élections anticipées", a-t-elle déclaré.
La Présidente affirme que la Slovaquie ne doit pas sous-estimer la préparation à une éventuelle troisième vague de la pandémie de nouveau coronavirus. Elle a évoqué, par exemple, la préférence pour les tests PCR, le séquençage, le traçage ou le strict respect des mesures. "La force de la troisième vague sera également directement proportionnelle au taux de vaccination", a-t-elle déclaré.
Elle a qualifié de prématurée la question de savoir si elle envisageait de solliciter la reconduction de son mandat à la présidence au terme de celui en cours.
