Plus de 30 ans après la chute du régime communiste dans l'ancienne Tchécoslovaquie, le Conseil national de la République slovaque a approuvé le 3 novembre 2020, un amendement à la loi sur les jours fériés, les jours chômés et les jours commémoratifs. Cette journée a été célébré pour la première fois le 24 juin 2021. Aujourd'hui, la Slovaquie commémorera pour la deuxième fois des dizaines de milliers de victimes du régime communiste. Jour de Mémoire - Le jour des victimes du régime communiste est associé à Silvester Krčméry, qui, le 24 juin 1954, devant un tribunal de Trenčín, a prononcé ces paroles légendaires :
"Vous avez le pouvoir entre vos mains, mais nous avons la vérité! Nous ne vous envions pas ce pouvoir et nous ne le désirons pas, la vérité nous suffit ! Car elle est plus grande et plus forte que le pouvoir !".
Cette défense est l'un des témoignages les plus impressionnants de la foi et de l'appel à la liberté de conscience qui ont surgi derrière le rideau de fer.
Les historiens ont souligné qu'entre 1948 et 1989, plus de 70 000 personnes en Slovaquie ont été condamnées et emprisonnées pour des motifs politiques. Le régime communiste a exécuté une centaine d'entre eux, plus de 13 000 citoyens ont été soumis au travail forcé et près de 5 000 religieuses ont été internées.
L'un des brutalisés torturés et emprisonnés, qui n'a pas trahi ses principes même sous la pression du pouvoir communiste, était un prisonnier politique, un dissident catholique et un médecin, Silvester Krčméry. Il fut condamné pour avoir organisé des regroupements religieux parmi des personnes sans orientation politique. Après l'avènement du communisme, il est persécuté pour ses activités religieuses, arrêté fin juillet 1951 et inculpé de trahison. Il a passé 3 ans en détention provisoire, dont 14 mois à l'isolement. Il a été soumis à diverses formes de torture mentale et physique, se cassant les 12 côtes mais il est toujours resté fidèle à sa foi et ses convictions.
En 1954, le tribunal militaire de Trenčín condamne Silvester Krčméry à 14 ans pour trahison. Il fut emprisonné pour un total de 13 ans, deux mois et 18 jours, dont il a passé dix ans dans plusieurs prisons et camps de travail.
Silvester Krčméry a réussi à annuler la validité de la condamnation après la chute du régime communiste. En 1990, il a été réhabilité par le même tribunal militaire de Trenčín, qui l'a illégalement condamné. Il n'a donc obtenu justice que 36 ans après le verdict du tribunal.