L'Association des villes et municipalités de Slovaquie – ZMOS - prépare des rassemblements de protestation dans plusieurs régions ainsi que dans la capitale. C'est ce qu'a déclaré le président du ZMOS Branislav Tréger lors d'une conférence de presse à Štrbské Pleso, déclarant qu'ils seront en grève à partir du 1er juillet. "Nous sommes conscients que ce n'est pas la solution la plus heureuse, nous nous attendrions à des négociations avec l'État, mais nous n'avons pas eu le choix. Nous sommes pressés par de nombreux problèmes qui vont arriver et nous devons tenir compte du fait que les citoyens seront insatisfaits de leur qualité de vie. Nous allons devoir adhérer à des mesures budgétaires d'austérité pour couvrir la réduction des ressources", a déclaré Branislav Tréger, qui a estimé la perte de 612 millions d'euros pour les gouvernements locaux sur la base de la modification de l'impôt sur le revenu d'ici la fin de l'année prochaine.
Il a indiqué que les gouvernements locaux réduiraient les programmes de subventions, limiteraient les activités de loisirs, les événements sportifs et culturels, ainsi que les services sociaux. « Dans le sport, 52 % des frais dans les organisations de jeunesse sont subventionnés par la commune. Au sein des équipements sociaux, les répercussions seront telles que le tarif client pourra être multiplié par quatre à cinq fois», a souligné le président de ZMOS.
Il a ajouté que dans certains cas, les prix du gaz augmenteront jusqu'à 900 %, d'ici la fin de l'année, les prix des denrées alimentaires augmenteront d'environ 40 %. Ce sont ces éléments qui augmenteront le coût de l'éducation, par exemple. "Si un parent veut placer son enfant en maternelle, ce ne sera plus pour 15 euros par mois, mais ce sera un forfait dans la limite supérieure de la loi", précise Branislav Tréger.
Dans ce contexte, le directeur de l'Office national des audits de la République slovaque, Ľubomír Andrassy, a également attiré l'attention sur le fait que près de 58 % des collectivités locales auditées devaient cofinancer les compétences transférées de l'Etat. Dans ces cas, selon lui, non seulement la constitution n'a pas été respectée, mais aussi la loi sur les règles budgétaires. "Si l'État commande un service au gouvernement local, lui confie une certaine compétence, alors il doit lui donner une enveloppe d'argent suffisante, grâce à laquelle la municipalité, la ville, peut fournir ce service à ses citoyens", a-t-il souligné.
Selon lui, la législation à cet égard est insuffisante et, dans le cadre de l'approbation de la nouvelle loi, une clause est contournée quant à savoir si le changement aura un impact sur l'État ou sur un autre budget public. "Si nous transférons des responsabilités dans le domaine social, éducatif ou routier à une administration autonome, alors ce n'est pas gratuit. Bien que tout le monde le sache, la loi sera approuvée sans inclure d'amendement au budget", a précisé Ľubomír Andrassy.