Selon une analyse de la société analytique multinationale Dun & Bradstreet, les entrepreneurs slovaques possèdent près de 15 000 entreprises en République tchèque, ce qui en font les propriétaires d'entreprises étrangères les plus fréquents pour la troisième année consécutive, dépassant même les hommes d'affaires russes et ukrainiens.
"Alors qu'en 2017, par exemple, les entreprises slovaques possédaient 12 884 entreprises tchèques, elles sont aujourd'hui à 14 941", explique Petra Štěpánová, analyste chez Dun & Bradstreet. Dans le même temps, elle ajoute que l'expansion sur le marché tchèque est une étape logique pour les Slovaques, que ce soit lors de l'expansion ou du démarrage d'une nouvelle entreprise. "Le passé commun des deux pays, la barrière linguistique quasiment nulle et la proximité territoriale jouent ici un rôle important", a-t-elle ajouté. Depuis le printemps de l'année dernière, les entrepreneurs slovaques ont inclus 625 autres entités dans leurs portefeuilles, ce qui est le plus au cours des cinq dernières années.
Les Slovaques détiennent la primeur depuis trois ans, c'est-à-dire depuis l'année 2020 en comptant celle-ci. Au cours de cette période, pour la première fois, ils ont pris une avance à long terme sur des entreprises ukrainiennes et russes. Les trois principaux propriétaires d'entreprises étrangères chez nos voisins sont, après les Slovaques, les Ukrainiens avec 12 554 entreprises et les Russes, qui contrôlent 11 708 entreprises. Les Allemands avec 8 583 entreprises et les Britanniques, qui possèdent 4 068 entreprises en République tchèque, complètent le top cinq.
La proximité territoriale et le passé commun s'appliquent également dans le sens contraire. En Slovaquie, les propriétaires étrangers d'entreprises nationales les plus fréquents sont des Tchèques. Cependant, les Slovaques possèdent plus d'entreprises en République tchèque que les Tchèques en Slovaquie. "Les entrepreneurs tchèques possèdent actuellement 13 539 entreprises sur notre marché. Cependant, le capital qu'ils détiennent dans nos entités a diminué d'une année sur l'autre, passant de 2,8 à 2,6 milliards d'euros", a conclut l'analyste Petra Štěpánová.
