Ivan Korčok rejette les revendications de Budapest

Ivan Korčok rejette les revendications de Budapest

Le ministre slovaques des Affaires étrangères et européennes, Ivan Korčok, rejette les affirmations de Budapest selon lesquelles la République tchèque et la République slovaque veulent plaire à l'Union européenne sur la question de la guerre russo-ukrainienne.

"Nous sommes particulièrement inquiets si notre proche voisin a besoin de dire que la République slovaque et la République tchèque font ce qu'elles font pour plaire à Bruxelles. Je le rejette ! C'est le contraire qui est vrai", a-t-il déclaré. "Nous faisons ce que nous pensons être juste", a souligné le ministre, ajoutant qu'il estimait que Budapest était très désireux de saisir toutes les opportunités pour s'écarter des solutions communes au sein de l'UE.

Dans le même temps, il a souligné que la Hongrie est un voisin avec lequel la Slovaquie entretient de très bonnes relations et souhaite les entretenir.

Le ministre a complété que trois pays du Vyšehrad - la République tchèque, la Pologne et la République slovaque - ont affiché une position claire concernant le conflit en Ukraine. Si, selon lui, la Hongrie a décidé de se situer ailleurs, entre les deux, Cela sera pris en compte.

Lors de la 31e Université d'été des Hongrois dans la ville roumaine de Baile Tušnad, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré que les Polonais ont le sentiment de faire partie de la guerre russo-ukrainienne, mais que la Hongrie ne veut pas s'impliquer car ce n'est pas leur guerre. "Les Tchèques et les Slovaques ont eu un changement de gouvernement qui essaie de gagner les faveurs de Bruxelles. C'est une décision comme si vous vouliez mettre des chevaux dans une grange en feu", a-t-il déclaré.

Il a en outre ajouté que la fourniture d'armes à l'Ukraine ne fait que prolonger la guerre parce que l'Ukraine reçoit des armes occidentales, qui sont ensuite acquises par les Russes. "La guerre ne peut être terminée que par des négociations russo-américaines", a souligné le Premier ministre hongrois, selon qui l'Europe après la Seconde Guerre mondiale s'est retrouvée une fois de plus dans une situation où ce n'est pas l'Europe qui a le mot décisif, mais les Américains et les Russes.

Viktor Orbán a également reproché à l'Occident de "rompre" les relations au sein du V4. Selon lui, cependant, les relations avec la Pologne s'étaient compliquées avant même la guerre en Ukraine, alors que les intérêts stratégiques sont identiques. "Nous voulons la paix et nous ne voulons pas que les Russes se rapprochent de nous", a-t-il conclu.

Marie-Ondine Vidal Foto: TASR

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