En 1977, l’ancienne Tchécoslovaquie et la Hongrie ont signé un traité, ratifié par les parlements des deux pays, pour la construction d’un système d’aménagement hydraulique à Gabcikovo-Nagymaros. Cet investissement avait pour objectif principal d’assurer la protection définitive du territoire danubien contre les inondations, l’utilisation de ressources pratiquement inépuisables pour la production d’énergie électrique écologiquement la plus propre, ainsi que l’amélioration de la navigabilité sur ce tronçon du Danube. Jusque-là, cette section constituait un frein à la liaison préparée entre Rhin et le Danube. C’est pourquoi, la Commission internationale danubienne a adopté à l’unanimité, dès 1976, la décision de rendre navigable le Danube, par des aménagements appropriés.
En 1989, cependant, la Hongrie s'est retirée du traité de 1977, elle a protesté contre l'endiguement du Danube ainsi que contre le fonctionnement général de la centrale sur le sol international. Le différend a été porté devant la Cour internationale de justice de La Haye. Dans le jugement du 25 septembre 1997, elle confirme la validité du contrat de 1977 et déclare que la construction par la Slovaquie d'une solution alternative était justifiée. Il a été décidé d'achever et de mettre en service la centrale hydroélectrique de Gabčíkovo. Le lundi 24 octobre, 30 ans se sont écoulés depuis la mise en service de la première des huit unités hydroélectriques de la centrale hydroélectrique.
Suite à la construction de l’aménagement hydraulique de Gabcikovo, le niveau d’eau, indispensable pour une navigation sûre et sans problèmes, s’est élevé. Sur le côté gauche du barrage de Gabcikovo se trouvent de vastes écluses permettant le passage d’un train de bateaux constitué d’un remorqueur et de 9 péniches. Les bateaux navigants sur le canal de dérivation franchissent un dénivelé de 32,3 m dans l’écluse. Le passage par les écluses est piloté par informatique.
L’aménagement hydraulique sur le Danube a procuré de nouvelles possibilités pour la pratique des sports nautiques et les loisirs. Un projet grandiose est élaboré, enrichissant toute la région. Sa réalisation a non seulement mené à la création d’un environnement de repos pour Bratislava et les villes de Zitny ostrov (Île de Seigle) mais a aussi ouvert de grandes possibilités pour favoriser l’apport du tourisme étranger.
Július Binder a participé à la conception et à la construction du système de l’aménagement hydraulique de Gabčíkovo-Nagymaros. Il a joué un rôle décisif dans la résolution de la protection des eaux souterraines de l’ile de Seigle contre les dérives de nappes de pétrole. Il a été l'ingénieur en chef du projet de station d'épuration des eaux usées de Slovnaft à Bratislava, a participé à la solution du projet de station d'épuration des eaux usées de Chemické závody Nováky ou à la réhabilitation de la décharge de déchets dangereux de Chemko Strážske.
Il est l’auteur de plusieurs publications scientifiques. En 1995, Július Binder a été décoré de la première classe de l'Ordre de Ľudovít Štúr. Un an plus tard, il a reçu la Double Croix d'Or pour ses services à la culture nationale et en 1997 le Prix pour la préservation du patrimoine culturel et le développement de la ville de Banská Štiavnica. En janvier 1998, il a reçu le prix Štefan Moyzes de la Fondation slovaque Matica pour sa contribution à la nation slovaque. En 1995, le Conseil scientifique de l'Université technique slovaque lui a décerné le titre de docteur honoris causa.
Le 26 octobre 2004, le pape Jean-Paul II l’a fait Chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. C'est la plus haute distinction ecclésiastique pour un laïc.