L’augmentation du nombre d’étudiants en médecine sans apporter de changements dans le système pourrait conduire à l’aggravation de la qualité de leur enseignement ainsi que provoquer des dégâts irréparables dans l’enseignement des futurs médecins. C’est ce qu’a déclaré la Chambre des médecins slovaques en réaction aux déclarations du ministre des finances publiques Igor Matovič de souhaiter augmenter le nombre d’étudiants en médecine dans les facultés slovaques. C’est la raison pour laquelle le Conseil de la Chambre des médecins slovaques demande une discussion de fonds sur ce thème.
Aux dires de la responsable de la communication et des médias auprès de la Chambre des médecins slovaques, Nancy Závodská, l’insuffisance des médecins ainsi que du personnel médical est un problème préoccupant récurrent qui devient de plus en plus grave et augmente d’une année à l’autre. La Chambre pense que pour résoudre ce problème, il faut effectuer et introduire des changements nécessaires dans le système des soins de santé slovaque. Ainsi, elle a souligné dans son communiqué avoir signalé ces problèmes à plusieurs reprises.
La Chambre des médecins slovaques argumente entre autres que les structures d’accueil actuelles ainsi que les capacités pédagogiques et en personnel au sein des Facultés de la Médecine slovaques ne sont pas capables d’absorber une augmentation de quelques centaines du nombre d’étudiants sans un élargissement de la base d’enseignement. Elle relève le nombre insuffisant de lits et de cabinets universitaires qui font partie de l’enseignement dans les dernières années des études.
La Chambre des médecins slovaques pense également que chaque faculté de médecine et chaque établissement universitaire de santé devrait décider des possibilités réelles d’augmentation du nombre d’étudiants.
A noter que le ministre des finances publiques Igor Matovič a annoncé souhaiter élever le nombre des étudiants en médecine dans les facultés slovaques et cela au préjudice des étudiants étrangers. Il a déclaré que son ministère libérerait des moyens financiers pour indemniser les pertes des recettes de ces étudiants. Ces jours-ci, le ministre de la santé publique Vladimír Lengvarský devrait rencontrer des doyens des facultés en médecine de Slovaquie pour discuter sur cette question.