L'événement Nature sans frontières est traditionnellement organisé en novembre par le Musée de la Slovaquie centrale de Banská Bystrica. L’édition de cette année se concentrera sur un sujet actuel mais encore sous-estimé, celui de la propagation des organismes envahissants. Il aura lieu dans le manoir de Tihányi le 8 novembre et la biologiste Mária Balážová parlera des invasions.
« De nos jours, les invasions se produisent beaucoup plus fréquemment que par le passé, car la croissance démographique, l'augmentation du commerce et du tourisme, ainsi que la mondialisation globale, facilitent la propagation involontaire d'espèces exotiques. Les invasions biologiques causent de grands dommages écologiques, y compris la perte d'espèces indigènes. Les espèces envahissantes peuvent souvent être porteuses de diverses maladies et parasites qui peuvent mettre en danger la santé humaine. La plupart des conséquences des espèces envahissantes sont imprévisibles », déclare Mária Balážová.
Selon elle, l'Union européenne alloue chaque année des milliards d'euros à la lutte contre les organismes envahissants. Malgré cela, ainsi que des efforts considérables de la part des scientifiques, il reste un écart important entre les informations généralement obtenues et celles qui sont nécessaires à la protection globale de la nature.
« La perception et la connaissance des problèmes liés aux invasions biologiques sont assez limitées dans la société humaine. Les organismes envahissants se produisent également dans diverses zones anthropiques, y compris les zones urbaines des municipalités et des villes. Leurs conséquences peuvent être couramment rencontrées dans le cadre des activités quotidiennes régulières. Néanmoins, l'information du public sur l'apparition et les conséquences ou bien sur l'existence même de ces organismes est rare voire absente », ajoute Balážová.
