Célébrer l'anniversaire de notre Etat est l'occasion de réaliser à quel point les politiciens contribuent à son avenir. La menace n'est pas la différence elle-même, mais la façon dont nous la gérons. C'est ce qu'a affirmé la Présidente de la République slovaque Zuzana Čaputová dans un discours prononcé lors de la soirée de gala à l'occasion du 30e anniversaire de la création de la République slovaque indépendante. Elle a appelé à l'unité et a attiré l'attention sur les conséquences négatives des conflits et de la division de la société. Elle estime importante la manière dont la politique traite une société divisée, que ce soit dans l'intérêt de réduire les conflits et de mener le dialogue, ou vice versa. Elle a appelé à ce que la trentième année d'indépendance de la République slovaque soit remplie d'actes qui s'appuient sur ce que nous avons réussi à faire de mieux.
Elle a constaté que si les 30 ans de notre indépendance ont été remplis de nombreux événements, ceux qui sont importants à long terme reviennent au premier plan lors de l'évaluation rétrospective. Elle a identifié comme essentiel que la Slovaquie fasse partie des nations libres et égalitaires, qu'elle ait construit les institutions nécessaires au fonctionnement d'un État souverain. Elle a souligné l'adhésion à l'UE, à la zone euro, à Schengen et à l'OTAN.
A la même occasion, le président du Parlement Boris Kollar a déclaré que les défis actuels auxquels la Slovaquie est confrontée devaient être relevés avec le plus grand consensus social possible. Il a appelé à être fier de l'indépendance et appelé les politiciens à démontrer leur intérêt à faire avancer la société dans son ensemble. En relation avec l'anniversaire de la République slovaque, il a déclaré que peut-être la division pacifique sans ingérence extérieure avait marqué durablement et jusqu’à aujourd’hui la politique du pays. Il a refusé de déstabiliser les citoyens par les déclarations que la partition de la fédération s'étaite faite sans référendum. Il a appelé à une discussion sur l'avenir du pays, la place de la nation en Europe ou la mise en place du contrat social. Il a également rappelé l'histoire de la nation slovaque et les conditions d’existence dans l'État commun des Tchèques et des Slovaques. Il a conclu que de nombreuses personnes évoquaient actuellement de meilleurs indicateurs de la vie en République tchèque par rapport à la Slovaquie. Cependant, selon Kollár, les différences ne sont pas apparues après la partition, mais avant et, de plus, nous avons eu 30 ans pour y remédier. Il a ajouté que l’écart s’est creusé dans le développement économique des pays, c'était de notre faute.
Dans son discours, lors de la soirée de gala, Eduard Heger, le Premier ministre par intérim, a déclaré que divers défis attendaient la République slovaque, et qu’il fallait regarder devant. Selon lui, pour faire de la Slovaquie un pays moderne, confiant et prospère, un lieu de vie paisible pour chaque citoyen dans le respect et la considération, nous devrions persévérer dans les réformes et les investissements dans l'éducation, la santé, l'environnement et les innovations. Il a souhaité au pays et aux citoyens la force, le désir et le courage d'œuvrer à cet objectif.