En participant à la campagne de sensibilisation Suchý február-Février sec, le public peut évaluer son abstinence à l’alcool. L'alcool est un problème de longue date en Slovaquie, qui est directement lié aux suicides, aux accidents mortels de la circulation et aux tragédies familiales.
Le ministère de la Santé de la République slovaque a exprimé son soutien à la campagne, qui attire l'attention sur la question de la consommation excessive d'alcool. Selon lui, l'alcool est un problème de longue date en Slovaquie, qui est directement lié aux suicides, aux accidents mortels sur la route et aux drames familiaux. 548 suicides ont été enregistrés en Slovaquie en 2021, dont 177 sous l'influence de l'alcool ou d'une autre substance psychotrope addictive. Cela découle des dernières données du Centre national d'information sur la santé (NCZI).
Alcool, grossesse et suicide
La porte-parole du NCZI, Veronika Daničová, explique : « La proportion de suicides en présence d'alcool chez les hommes était de 35,6%, chez les femmes de 17,2%. » Selon elle, le nombre de suicides a tendance à baisser ces dernières années, mais en 2021, leur nombre a augmenté de 59 par rapport à l'année précédente. En 2021, l'alcool était présent dans 252 cas sur 660 (38,2 %) des tentatives de suicide. « Plus souvent chez les hommes (44,9 %) que chez les femmes (32,1 %) », a souligné Daničová. En 2020, sur le nombre total de naissances enregistrées (56 238), 182 mères ont consommé de l'alcool pendant la grossesse. Selon le NCZI, il s'agit d'une tendance à la baisse continue pour toute la période surveillée depuis 2011.
Signes d’alcoolisme
Ľubomír Okruhlica, directeur du Centre de traitement des toxicomanies de Bratislava, n’autoriserait la consommation d'alcool qu’à partir de l'âge de 21 ans. Pour l’expert en dépendances, un problème d’alcool apparaît quand on développe en s’abstenant de boire une agitation, de la nervosité ou le besoin et le désir de boire, qu’on ne peut réprimer qu’aux prix de grands efforts. Si une personne réussit à ne pas boire pendant un mois, mais que cela lui demande plus ou moins d’effort, c’est un signal d’avertissement à une éventuelle dépendance dans le futur.
En Tchéquie aussi
Boris Bodnár, directeur du Centre de traitement de la toxicomanie de Košice, rappelle : « Dans la République tchèque voisine, jusqu'à 80 % de la population sqit qu'une telle campagne existe », a-t-il précisé, soulignant que le mois de février sec est opérationnel en République tchèque depuis dix ans. La campagne « Février sec » est une excellente occasion de vérifier si vous avez un problème d’alcool. Les Slovaques sont invités à ne pas boire d’alcool au cours du mois de février.
tasr