Hier jeudi, 73 ans se sont écoulés depuis le violent retrait des religieux des monastères par le régime communiste. La Confédération des prisonniers politiques de Slovaquie a commémoré l'action de Kláštory ainsi que les monuments de Partizánské avec une sainte messe et un service commémoratif.
Štefan Zamiška est l'un des mémorialistes - ancien religieux qui a vécu l'action du monastère. "C'était une période très sombre. Personne ne s'attendait à ce que les communistes décident de faire quelque chose comme ça, d'éliminer à tout prix tout ce qui touche à l'église. Et surtout de détruire les prêtres", a t’il souligné.
Selon lui, lors de la Nuit barbare, les membres du régime communiste ne lui ont pas parlé, il leur était probablement interdit de le faire. Quand les religieux leur ont demandé où ils allaient, ils n'ont pas voulu leur dire. "Ils nous ont seulement dit de prendre les choses les plus nécessaires. Puis j'ai appris qu'ils avaient complètement pillé la maison de la mission sur le Calvaire. Avant de partir, nous allions nous dire au revoir dans l'église. Le pire était l'incertitude que nous ne savions pas où nous allions », a mentionné Štefan Zamiška. Après avoir été traîné de force hors du monastère, il a dû travailler dans les mines et a également dû suivre un endoctrinement sur le régime communiste.
« Soixante-treize ans, c'est vraiment beaucoup, ce sont plusieurs générations qui se sont écoulées entre-temps. Le nombre de témoins vivants diminue, ils sont une vingtaine et presque tous ont plus de 90 ans. C'est une génération qui disparaîtra bientôt », a expliqué le président de la Confédération des prisonniers politiques, Peter Sandtner.
Pour le régime, la soumission était une priorité. Des milliers de personnes ont été persécutées pour leur liberté de religion ou de conviction. De nombreux religieux, prêtres et laïcs n'ont pas survécu aux conséquences des traitements brutaux et inhumains ou ont laissé des séquelles permanentes sur eux. Beaucoup n'ont vu la réhabilitation qu'après 1989.