Le Premier ministre Ľudovít Ódor a reconnu que son gouvernement était confronté à un défi posé par l'état des finances publiques. « Cela n'a pas l'air bon », a-t-il confirmé, tout en convenant que la « tempête législative » actuelle avec des propositions qui ont un impact énorme sur les finances publiques pourrait aggraver encore la situation. « Chaque jour de réunion au Parlement, il y a un risque d'aggravation du déficit et d'adoption de législations de mauvaise qualité », a souligné le Premier ministre, qui veut croire que l’intérêt du pays finira par l’emporter chez les députés.
Il a rappelé le défi de base pour son cabinet - mener sereinement le pays aux élections de septembre. Il ne pense pas que son gouvernement ait l’espace de manœuvre pour lancer un plan de redressement des finances publiques, mais il a déclaré que son cabinet proposerait des mesures de redressement lors de la préparation du budget de l'année prochaine.
Le Premier ministre a commenté de manière critique l'état de mise en œuvre des fonds européens. « Je m'attendais à ce que ce soit mauvais, mais la réalité a montré que c'est encore pire », a-t-il admis. Il voit donc le rôle de son cabinet dans l'accélération de tous les processus qui permettront un prélèvement d’argent plus efficace. Il a pris connaissance également de la situation compliquée dans le cas de la construction d'hôpitaux du plan de relance.
Pour le vote de confiance de son gouvernement au Parlement, M. Ódor a déclaré ne pas négocier pas avec les partis politiques ne manifestant aucun désir d’aborder les choses de manière constructive.
De manière réaliste, on ne peut pas s'attendre à ce que ce gouvernement intérimaire obtienne le soutien du Parlement. « Je présenterai d'abord les priorités aux chefs de parti, puis nous discuterons avec eux pour savoir s'ils désirent les soutenir ou non », a-t-il annoncé. « Je pense qu'il pourrait être intéressant pour eux d'entendre ce que nous, en tant que gouvernement d'experts, considérons comme important pour l'avenir de ce pays », a souligné le Premier ministre.