Mercredi, la Commission européenne a publié le quatrième rapport annuel sur l'Etat de droit, dans lequel elle cartographie la situation en la matière dans chaque Etat membre de l’UE, émettant sept recommandations pour la Slovaquie. À l'exception de ces dernières, elles font suite à ses recommandations de l'année dernière, que la République slovaque a mises en œuvre partiellement ou pas du tout.
La première des recommandations est de veiller à ce que les membres du Conseil de la magistrature soient soumis à des garanties d'indépendance suffisantes quant à leur révocation, compte tenu des normes européennes d'indépendance des conseils de la magistrature. Selon la Commission européenne, la Slovaquie n'a fait aucun progrès dans cette direction conformément à ses recommandations de l'année dernière. L'exécutif européen demande également à la partie slovaque d'améliorer la coordination entre les différents organes répressifs, l'objectif est de soutenir l'obtention de résultats probants dans des affaires de corruption en haut lieu.
Cependant, quelques progrès ont été faits depuis l’année dernière concernant la protection des journalistes ainsi que la lutte contre la diffamation. Quelques avancements également dans la gestion indépendante et l'indépendance éditoriale des médias publics, en tenant compte des normes européennes pour ces médias.
La Commission européenne recommande en outre à la Slovaquie de soumettre des propositions législatives visant à réglementer le lobbying et à renforcer la législation sur les conflits d'intérêts et les déclarations de patrimoine. Dans cette direction, la Slovaquie a fait des progrès partiels depuis 2022.
La dernière et en même temps toute nouvelle recommandation de la CE est d'assurer des consultations publiques efficaces et l'implication des parties intéressées dans le processus de création de la législation.
En outre, la Commission a rappelé à la Slovaquie les engagements qu'elle a acceptés dans le cadre du plan de relance national.