Kiev va poursuivre en justice la Slovaquie, la Pologne et la Hongrie pour avoir refusé de lever l'embargo sur l'importation de produits agricoles ukrainiens.
Avec ces interdictions, les trois pays d'Europe centrale tentent de protéger leurs agriculteurs de l'augmentation des exportations de céréales d'Ukraine due au blocus russe des ports ukrainiens de la mer Noire. Kiev prépare des mesures de représailles contre les exportations polonaises de fruits et légumes.
Le Parti national slovaque (SNS) considère inacceptable le procès de l'Ukraine contre la Slovaquie concernant l'interdiction d'importer des produits agricoles. Si le SNS fait partie du gouvernement, il étendra l'interdiction d'importer d'autres produits alimentaires en provenance d'Ukraine, notamment le miel, la viande et d'autres céréales.
"La Slovaquie a ouvert des couloirs de transport vers l'Ukraine pour ses produits agricoles destinés à l'Afrique et au Moyen-Orient. Notre objectif n’en est qu’un : protéger les consommateurs slovaques, ainsi que les agriculteurs et producteurs de produits alimentaires slovaques. Nous considérons par conséquent que le procès intenté par l'Ukraine par le biais de l'Organisation mondiale du commerce est scandaleux et absolument erroné”, a déclaré l'ancienne vice-Première ministre et ministre de l'Agriculture et du Développement rural, la militante SNS Gabriela Matečná .
Puisque la Commission européenne n'est pas disposée à protéger ses propres membres, le SNS voit un rôle important dans la coordination du processus avec les pays du V4 - la Pologne et la Hongrie. Depuis le 15 septembre, la Hongrie a élargi la liste des produits interdits de 4 à 24. Le parti étendrait les restrictions slovaques à l'importation à des produits tels que le miel et les produits de la ruche, le porc, la volaille, la farine, mais aussi d'autres céréales et oléagineux.
"Tant que l'Ukraine, dont les gouvernements de Matovič et Heger ont fait don de biens des contribuables slovaques d'une valeur de plus d'un milliard d'euros, se comportera de cette manière, nous ne voyons pas la possibilité d'une coopération constructive. C'est pourquoi nous ne permettrons pas à l'Ukraine de détruire notre secteur agroalimentaire ou de fournir à nos consommateurs des aliments dangereux", a déclaré Gabriela Matečná.
