Les habitants de la Slovaquie, considérés dans le cadre du V4, sont ceux qui dépensent le plus pour leur alimentation, ce qui ne lesempêche pas de la gaspiller. C'est ce qu'a déclaré Eva Sadovská, analyste de WOOD & Company, à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, célébrée ce jour le 16 octobre. Selon l'analyste, le Slovaque moyen jette des restes d’aliments ou de l’alimentation dépassant la date limite de consommation, d'une valeur de 100 à 150 euros par an.
L’analyste a rappelé également que le ménage slovaque moyen consacre près de 20 % de ses dépenses mensuelles à l'alimentation. La Slovaquie est en retard par rapport à la moyenne européenne, où en effet le coût moyen des aliments et des boissons non alcoolisées des ménages européens représente environ 14 % des dépenses du budget total. Les prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées en Slovaquie se positionnent à la 11ème place, desplus bas de l'UE. Cependant, l'année dernière, les prix des denrées alimentaires ont été supérieurs de 1,9 % par rapport à la moyenne de l'UE pour la première fois dans l'histoire.
En moyenne, nous achetonsdes aliments chez nos voisins des pays du V4 à moindre coût local, de 5 % en République tchèque, de 12 % en Hongrie et de 28 % en Pologne.
Le rythme de la hausse des prix des denrées alimentaires ralentit progressivement cette année. « Nous prévoyons que l'inflation dans le secteur alimentaire pourrait également ralentir dans les mois à venir et se rapprocher plus encore du niveau de 10%. Cependant, au sein des pays de l'UE, nous sommes parmi ceux qui connaissent l'une des augmentations les plus significatives des prix des denrées alimentaires et boissons non alcoolisées cette année », a déclaré Eva Sadovská.
En Slovaquie, la grande majorité des Slovaques ont accès à leur alimentation, mais un bon déjeuner tous les deux jours n'est pas une évidence pour près de 16 % des ménages. Ce problème touche principalement les personnes âgées vivant seules, les ménages composés d'un seul adulte avec des enfants mineurs ou les ménages composés de deux adultes avec plus de trois enfants. « Même dans ce cas, nous sommes en retard par rapport à la moyenne européenne, puisque selon les données d'Eurostat, un peu plus de 8 % des ménages de l'UE ne peuvent pas se permettre un repas à base de viande ou son alternative végétarienne », a-t-elle souligné.
Elle a précisé que selon le premier suivi paneuropéen du gaspillage alimentaire, publié par Eurostat à la fin de l'année dernière 2022, en 2020, le gaspillage alimentaire a été chiffré à 83 kilogrammes par habitant en République slovaque. Les ménages en produisaient jusqu'à 78 %. Il s’agit le plus souvent de pain et de viennoiseries, de fruits et légumes, de produits laitiers, de restes d’aliments cuits non consommés, mais aussi d’aliments non emballés.
Le 16 octobre a été déclaré "Journée mondiale de l'alimentation" en 1979 lors de la conférence de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Elle est reconnue dans plus de 150 pays à travers le monde. Alors que dans les pays riches, le thème des nouvelles technologies dans la production de matières premières alimentaires est abordé au cours de cette journée, dans les pays plus pauvres, le thème fondamental qui est au cœur des débats abordés se concentre au manque de nourriture et la famine.