Des dizaines de bénévoles sont descendus dans la rue. La capitale slovaque veut réaliser le recensement des personnes sans domicile fixe tous les trois ans.
À Bratislava, des volontaires sont descendus dans les rues pour compter les gens qui dorment dans la rue, dans des abris, des dortoirs ou dans des conditions inadéquates et dangereuses. Ils l'ont fait dans le cadre du deuxième recensement des sans-abri à l'échelle de la ville. Plus de 50 bénévoles munis de questionnaires sont descendus dans la rue. Leur tâche ? Découvrir non seulement combien de sans-abri vivent à Bratislava, mais aussi quels sont les problèmes qu’ils rencontrent et connaitre leurs histoires.
Trois fois plus de SDF
Le nombre de SDF a triplé, en raison d'un changement dans leur recensement. Les personnes dans la rue ne sont plus les seules à être considérées comme étant sans abri. Sont répertoriés aussi les individus qui n'ont pas de résidence permanente et sont inscrits à la commune.
« Des équipes de travailleurs sociaux se sont rendues dans des habitations et autres lieux isolés et, en même temps, des recensements ont été effectués dans les foyers. Nous compterons jusqu'à fin octobre dans les centres de jour, mais aussi dans les dortoirs. »
C’est ce qu’a expliqué Zuzana Kubíková Michalidesová, chef du département du logement abordable et de l'aide aux sans-abri. Les données obtenues seront évaluées par l'Institut de recherche familiale. Darina Kválová y travaille et a déjà mis en pratique les connaissances acquises en 2016.
« La solution la plus importante pour mettre fin ou lutter contre le sans-abrisme, est d'offrir aux gens des logements locatifs abordables et, dans ce cas-ci, également des logements bénéficiant d'un soutien social. En Slovaquie, nous avons déjà des personnes et des familles qui se sont impliquées de cette manière. » Darina Kválová.
Lors du dernier recensement, il y a sept ans, Bratislava comptait 2 070 sans-abri. La ville s'engage à recenser les personnes sans abri tous les trois ans afin de les aider au mieux.
« Je pense qu'il est très important de parler des personnes sans abri. Pour parler du fait qu'ils sont parmi nous et combien ils sont, dans quel état ils se trouvent et de ce dont ils ont le plus besoin. »
C’est ce qu’a déclaré le directeur des affaires sociales de la municipalité, Sergej Kára. L'évaluation des questionnaires durera environ jusqu'en janvier, après quoi l'analyse des données sera préparée.
RTVS