Les conditions de travail en Slovaquie sont les plus mauvaises parmi tous les pays de l’Union Européenne. Les horaires de travail des slovaques sont même supérieurs à ceux des japonais. Les slovaques sont soumis très souvent à des horaires de travail de nuit, pendant des week-end et en roulement par équipe, la conséquence en est une altération de leur état de santé et un risque plus élevé des accidents de travail.Par ailleurs,les bas salaires qu’ils perçoivent ne leur suffisent pas pour se permettre de s’octroyer des temps de repos appropriés plus longs ou s’offrir des séjours de récupération. C’est ce qu’a mis en évidence la Confédération des syndicats de la République slovaque dans sa toute dernière étude en ce domaine. Selon celle-ci, la proportion des emplois à forte pénibilité est considérablement plus élevée par rapport aux autres pays de l’Union Européenne. Selon la Fondation Européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail « EUROFOUND », plus de 40,7% des emplois en Slovaquie appartiennent à la catégorie de pénibilité élevée.
Selon les données statistiques du domaine de la répartition des emplois par catégorie sur le marché du travail, la Slovaquie se positionne dans le cadre de l’Union Européenne en queue de peloton en matière de pénibilité. Mais de quels types s’agit-il ? Ceux des emplois à forte charge physique et intellectuelle au-delà de la normale faisant peser le risque d’altérer la santé, aggraver l’état de celle préexistante et la détériorer. Les représentants de la Confédération des syndicats slovaques soulignent dans leur dernière étude que les emplois classés en catégorie de pénibilité ne concernent pas seulement ceux nécessitant des efforts physiques.
Par rapport aux autres pays de l’Union Européenne la Slovaquie se situe en dernière position en matière de travail de nuit, et au cours des week-end. Alors que la moyenne européenne du travail de nuit s’élevait en 2021 à hauteur de 4,3%, il se chiffrait à 11,1% en Slovaquie. Il faut souligner cependant qu’elle est un pays très industrialisé expliquant ces chiffres.
Un autre problème qui préoccupe les salariés en Slovaquie est le bas niveau du salaire moyen et le nombre élevé d’heures de travail hebdomadaire. En ce domaine un salarié slovaque ordinaire travaille 39,6h par semaine, tandis que son homologue européen n’en effectue que 37,5h en moyenne. En découle qu’en Slovaquie on travaille beaucoup tout en gagnant peu. Selon l’étude de la Confédération des syndicats slovaques, 9,7% seulement des salariés se disent satisfaits de leur rémunération.
De l’avis des syndicalistes, l’une des raisons nous plaçant en retrait des autres pays européens est entre autres le fait que les salariés travaillent dans un environnement de travail d’une plus faible et plus basse qualité. Consécutivement, tout cela se répercute sur leur état de la santé. En découle qu’alors qu’un européen moyen âgé de plus de 65 ans a devant lui une espérance de vie de 10 ans en moyenne, un Slovaque n’en dispose que de 5 seulement.
