L’Union européenne a établi une échelle des pays les plus menacés par la pauvreté. La Slovaquie se situe parmi les 5 pays les moins frappés. L’échelle montre qu’elle a devancé des pays comme la France ou la Belgique. Cependant les analystes ont été surpris par la proportion d’enfants dans la tranche d’âge inférieure à 17 ans qui en sont victimes.
La 5ème position de la Slovaquie dans l’enquête européenne révèle et masque le fait qu’environ près de 900 mille personnes sont menacées par la pauvreté ou l’exclusion sociale. Les spécialistes recherchaient aussi quelle catégorie est la plus concernée. Le résultat est alarmant. Un enfant sur quatre âgé de moins de 17 ans souffre de pauvreté ou d’exclusion sociale. Ces enfants se trouvent dans des familles comptant de nombreux enfants ou des familles monoparentales.
Ces enfants vivent généralement dans des milieux marginalisés. Ils sont confrontés à de graves problèmes d’intégration dans le système standard d’enseignement et d’éducation générale. Il s’ensuit que cela engendrera des répercussions dommageables dans leur avenir, par exemple, pour trouver un emploi. Les économistes estiment que si ces enfants étaient formés intellectuellement et éduqués, ils parviendraient à se faire valoir sur le marché du travail, ce qui sera également bénéfique pour l’État. Ceci découle également des résultats de l’enquête.
Le nouveau gouvernement slovaque devrait se préoccuper de l’aide aux familles aux frontières de l’indigence. Le groupe le plus menacé par la pauvreté en Slovaquie ne concerne pas les retraités, ils perçoivent régulièrement leur pension de retraite chaque mois, mais la catégorie la plus touchée est celle des familles monoparentales, mères célibataires en particulier. Elles sont au stade d’accepter même un travail moins rétribué, les enfants étant souvent malades, d’où des absences et la perception d’un salaire encore moins élevé. En ces conditions il est bien difficile d’imaginer qu’elles disposent d’économies en réserve et la capacité d’en constituer.
Dans la déclaration de politique générale le gouvernement ne mentionne nullement qu’il allouera une allocation plus en rapport avec la charge d’élever un enfant, et plus encore plusieurs. Les autorités régionales et municipales, après les coûts liés plus particulièrement à la pandémie, ne sont plus en mesure de venir en aide aux familles dans cette situation.
tasr