L'industrie automobile slovaque aura besoin de recruter des milliers de nouveaux salariés. Comme l'a déclaré Alexander Matušek, président de l'Association de l'industrie automobile de la République slovaque, à eux seuls deux constructeurs automobiles de l'Ouest de la Slovaquie souhaiteraient embaucher environ 4 000 personnes dans un avenir proche. Volvo implanté près de Košice avec ses sous-traitants affiche une projection de ses besoins à 12 000 embauches au minimum. De l’emploi, entre 4000 et 6 000 pourraient être offerts par la nouvelle unité de production de batteries électriques installée près de Šurany. On parle actuellement de 20 000 à 25 000 emplois dont la Slovaquie aura besoin au cours des deux prochaines années.
Plusieurs constructeurs automobiles sont confrontés au manque de main d’œuvre qualifiée. S'ils ne la trouvent pas en Slovaquie, ils s’efforcent de la recruter à l'étranger.
« Notre position est de considérer que le meilleur salarié pour nous est un salarié slovaque, car il est établi ici, a sa famille ici et nous pouvons compter sur lui durablement, ce qui est déterminant car la formation vers la qualification coûte très cher », a souligné monsieur Matušek. Mais la question qui se pose à lui est de s’interroger pourquoi nous ne les avons pas ici ? « Pourquoi tant de nos jeunes partent-ils à l'étranger ? Pourquoi sommes-nous le deuxième pays après le Luxembourg dont le plus grand nombre d'étudiants partent à l'étranger ? », s’interroge Alexander Matušek.
Selon lui, il ne s’agit pas seulement de la qualité de la formation. Il y voit le lien dans l'attractivité. « Si nous ne sommes pas attractifs pour notre propre peuple, alors la question se pose de savoir, dans quelle mesure nous le sommes pour, rapidement exprimé, des immigrés légalement installés ici ou des travailleurs qui initialement viennent chez nous temporairement pour trouver un emploi et si ces personnes resteront finalement vivre ici », a déclaré le président de l’Association de l'industrie automobile.
Selon lui, il s'agit d'un problème paneuropéen. « Quelque part le problème est plus grand, quelque part plus petit, en Slovaquie il est grand, énorme, et nous nous demandons encore si nous voulons ou non quelqu'un ici », a-t-il poursuivi. Les gens qui viennent chez nous ne parlent pas notre langue et ont souvent une religion différente. Les employeurs s’efforcent de les aider, mais le président Matušek a souligné que souvent l'environnement n'est pas favorable vis-à-vis d’eux, distant à leur égard. Il est important que les travailleurs viennent avec toute leur famille et nous avons pu créer de telles conditions pour qu'ils restent chez nous. En fait, si une telle personne se voit délivrer un permis de travail en Slovaquie, ce permis est valable pour l'ensemble de l'Union européenne. Cela engendre un phénomène de migration plus élevé.
La transformation de l'industrie automobile allant des moteurs à explosion réclamant des sources d’énergie polluantes vers des véhicules sans émissions est, selon le président de l'Association slovaque de l'industrie automobile, Alexander Matušek, la tâche la plus importante à laquelle est confronté l'ensemble du secteur. « L'année prochaine, il a été convenu que la part des voitures zéro émission dans les nouvelles immatriculations devrait être de 15 %. L'Europe atteint actuellement cet objectif en moyenne, mais en Slovaquie, il se situe autour de 2,5% », a fait remarquer Matušek.
Selon lui, la situation n'est pas bonne, mais les voitures électriques sont l'avenir et la Slovaquie doit faire davantage dans ce sens.