La République slovaque est locataire de 12 000 km carré du fond marin dans l’Océan Pacifique entre le Mexique et les Iles Hawaiiennes. Il s’agit du sous-sol, où des stocks de métaux polymétalliques, comme le manganèse, le nickel, le cobalt et d’autres y sont présents. La valeur totale de ces métaux est estimée à 180 voire même à 200 milliards de dollars américains. Ce fond offre des perspectives intéressantes du point de vue des ressources en matière première, une fois que celles-ci seront épuisées. Le but final est l’exploitation et la vente des métaux.
Selon les informations du ministère de l’environnement, jusqu'à présent, la Slovaquie a payé plus de 7,1 millions d'euros à la recherche dans l'océan Pacifique. La prochaine expédition océanique est prévue cette année.
Des moyens du budget du ministère slovaque de l’environnement sont transférés chaque année à l’Organisation d’Investissement INTEROCEANMETAL (SO IOM) qui s’occupe des recherches pour savoir comment exploiter le fond marin et dont la Slovaquie est devenue une partie intégrante.
« En devenant membre de cette organisation, la Slovaquie a stratégiquement assuré l'accès futur aux matières premières (métaux), essentielles à la transition vers les technologies vertes, en particulier l'électromobilité », a déclaré le ministère slovaque. La Slovaquie paie 230 000 euros par an pour son adhésion à l'organisation.
Les expéditions visent à connaître l'état des ressources minérales au fond de l'océan Pacifique. Elles sont organisés tous les quatre ou cinq ans. « Pour chaque expédition, la SO IOM doit collecter des fonds grâce aux contributions des pays membres », a souligné le ministère. Il a ajouté que la dernière expédition a eu lieu en 2019. Des experts des pays membres du SO IOM y participent et traitent et évaluent les données obtenues à leur arrivée.
L’organisation Interoceanmetal a été fondée en 1987 et son siège social est situé à Szczecin, en Pologne. Après la partition de la Tchécoslovaquie, la Slovaquie et la République tchèque en sont devenues membres à part entière en 1993. Actuellement, l'organisation couvre également la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie et Cuba. Dans cette zone, le Japon, la France, la Chine, l’Allemagne, la Corée du Sud et, séparément, la Russie, disposent de territoires d’exploration.